Désormais avalé par Broadcom, l’activité entreprise de Symantec (qui a conservé le nom Symantec) a adopté une nouvelle stratégie, abandonnant une partie de ses petits clients pour se consacrer aux grands comptes. C’est ce qu’a expliqué Hock Tan, le patron de Broadcom, à l’occasion de la présentation de son groupe, confirmant ainsi des informations qui avaient fuité à la fin de l’année dernière lors du rachat de l’activité entreprise de l’éditeur de solutions de sécurité. « Les souscriptions au sein de nos comptes principaux progressent, compensant ainsi la fermeture des comptes commerciaux plus petits alors que nous continuons à rationaliser l’activité », a-t-il déclaré.

Ces propos, rapportés par ChannelWeb semblent également confirmer que Broadcom abandonne en rase campagne les partenaires de l’éditeur engagés sur les petits clients ou au potentiel plus réduit. Un certain nombre de concurrents tels Trend Micro avaient saisi l’occasion pour inciter les partenaires grands comptes de Symantec à changer d’allégeance.

Hock Tan a précisé que le chiffre d’affaires de Symantec n’avait pas été affecté par ce changement de stratégie, l’éditeur générant plus de 400 millions de dollars de chiffre d’affaires. Il a ajouté qu’il s’attendait pour le trimestre en cours à une croissance séquentielle de 4% des revenus de l’activité.

A l’issue du troisième trimestre, clos le 2 août, Broadcom a vu son chiffre d’affaires grimper de 6% d’une année sur l’autre pour atteindre 5,82 milliards de dollars. En revanche, le bénéfice a reculé de 3,5% à 688 millions de dollars ou 1,45 dollar par action. Le spécialiste des semi-conducteurs a généré sur la période un flux de trésorerie de 3,07 milliards de dollars.

Pour le trimestre en cours la société de San Jose table sur un chiffre d’affaire d’environ 6,4 milliards de dollars et sur un EBITDA proche de 3,7 milliards de dollars. Elle prévoit de rembourser 3 milliards de dollars de dettes, contractées notamment pour le rachat de l’activité entreprise de Symantec, payée 10,7 milliards de dollars. L’activité Cyber Security Services, qui en faisait partie a depuis été cédée à Accenture. L’activité grand public, délaissée par Broadcom poursuit désormais son existence sous le nom de NortonLifeLock.