Bientôt les doigts des deux mains ne suffiront plus pour compter les cyberattaques. Après une fin 2014 marquée par l’agression spectaculaire contre Sony Pictures, l’année 2015 commence en fanfare. Mercredi, c’étaient

des sites gouvernementaux allemands, dont la page de la chancelière Angela Merkel, qui étaient piratés par un groupe de hackers pro-russe ou du moins se revendiquant comme tel.

Jeudi, c’était au tour de la Banque cantonale de Genève d’être victime d’une offensive orchestrée par un groupe de pirates informatiques baptisé Rex Mundi. Ces derniers annonçaient avoir fait main basse sur des données de clients (noms, prénoms, numéros de téléphone, numéros de comptes, adresses) et réclamaient une rançon de… 10.000 euros. La banque aussitôt avertissait ses clients, portait plainte et faisait savoir qu’elle ne se pliait pas au chantage.

Au cours de la nuit de jeudi à vendredi l’épidémie a gagné l’Hexagone. Et elle fait d’autant plus mal qu’il s’agit d’une attaque, ou plutôt de deux attaques islamistes perpétrées contre un pays déjà fortement affecté par le massacre de Charlie Hebdo.
Vendredi au petit matin plusieurs sites de la région parisienne voyaient leur page d’accueil remplacée par un bandeau des plus explicites.  » The Islamic State Stay Inchallah, Free Palestine, Death to France, Death to Charlie Hebdo « , pouvait-on lire sous la signature d’un certain groupe APoca-DZ, se revendiquant clairement pro-Daesh.

Toujours dans la nuit de jeudi à vendredi, le serveur d’un hébergeur vannetais subissait une agression similaire, cette fois de la part d’un certain Tunisian Fellaga Team.
Résultat : une centaine de sites, principalement bretons, affichaient au matin une page noire couverte de lettres de feu en arabe, surmontée d’une phrase en français.  » J’atteste qu’il n’y a de dieu qu’Allah. J’atteste que Muhammed est le messager de Allah « , pouvait-on lire en petits caractères.

Les choses sont heureusement rapidement rentrées dans l’ordre