Pourtant qualifiés de priorité absolue par le groupe l’année dernière, les services sont toujours au point mort pour Computacenter France. À l’issue de son exercice 2015, la filiale française du groupe de distribution britannique affiche même un recul de 10,1% de ses revenus services en monnaie constante (-18,8% à taux de change actualisé), avec des facturations qui reviennent de 96,5 M€ à 86,8 M€. Le groupe indique dans son communiqué que la France a continué à souffrir en 2015 de la perte de plusieurs contrats de services en 2014 et de la signature d’un nombre insuffisant de nouveaux contrats. Cette érosion de l’activité, qui s’est répercutée de manière comparable sur les services professionnels et les services managés, a impacté la marge.

Côté distribution, Computacenter France a également enregistré une baisse de régime en 2015 avec un recul de 5,5% de ses ventes en monnaie constante (-14,8% en monnaie actualisée), à 461,3 M€ au lieu de 488,2 M€ en 2014. Un recul qui résulte principalement de son recentrage sur les grands comptes et de sa stratégie visant à améliorer son mix business au profit des produits à plus forte valeur ajoutée dans l’objectif de réduire le capital immobilisé sur les produits à faible marge. Le groupe précise que le mix business de la France s’est rapproché du mix de référence de l’ensemble du groupe.

La bonne nouvelle vient de la réduction de ses pertes opérationnelles à 2,2 M€ au lieu des 11 M€ reportées en 2014. Compte-tenu des charges exceptionnelles, la perte nette avant impôt ressort à 4,5 M€. La marge brute a progressé de 6,7% 8,1%, dopée notamment par l’amélioration du mix distribution, notamment au quatrième trimestre avec la forte hausse constatée de la demande de solutions datacenter. Mais le résultat a été impacté par une provision supplémentaire pour couvrir des créances clients douteuses et des coûts additionnels liés au plan social.

Computacenter prévient que la faiblesse persistante de la demande sur les services professionnels devrait continuer d’impacter la marge de la filiale française en 2016, laquelle reste bien en-deçà des ratios constatés dans le reste du groupe. Et en dépit de l’excellence de sa satisfaction clients sur ses services managés, mesurée par le cabinet Whitelane Research Group, l’anémie de son carnet de commande devrait là encore continuer à peser sur la marge.