Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), Commown s’est fait remarquer dès sa création en 2018 en signant un partenariat avec Fairphone pour diffuser ses smartphones selon les principes de l’économie de la fonctionnalité.

Ainsi, ce ne sont pas les appareils qui sont commercialisés mais leur usage. Les Fairphones sont mis à disposition des utilisateurs moyennant un abonnement mensuel avec la garantie qu’ils seront indéfiniment réparés ou remplacés en cas de panne ou de casse. Après une période d’engagement minimum – variable selon les produits – les clients peuvent changer d’appareil ou prolonger la location moyennant une dégressivité de leurs mensualités. Ceci afin de les inciter à conserver les plus longtemps possible le même appareil pour en minimiser l’impact environnemental.

Cette formule, Commown l’a rapidement adaptée à d’autres produits numériques : PC, portables, tablettes, casques audio… Et depuis trois ans, il la décline à destination d’une clientèle d’entreprises avec une gamme de produits et de marques étendue.

En alternative aux Fairphones, qui reste son fer de lance, Commown propose des smartphones et des tablettes Crosscall pour les pro. Côté casques, la société coopérative a opté pour Sennheiser. Et, côté portables, elle vient de référencer, en complément des produits Why ! Open Computing, des produits de HP, sélectionnés pour leur réparabilité.

Marginale au démarrage, l’offre entreprises accélère depuis 2021. Elle a aujourd’hui rattrapé l’offre à destination des particuliers, explique Adrien Montagut, son co-fondateur (photo). À l’issue de son quatrième exercice fin 2022, Commown affichait un chiffre d’affaires de 1,08 M€ (en croissance de plus de 50%). L’effectif atteint désormais 30 personnes.

Sur sa lancée, Commown vient de finaliser une offre pour les acteurs publics et les collectivités. Dérogeant à son mode opératoire habituel, la coopérative transmet la propriété des appareils en début de contrat, ceci afin de minimiser les frais de fonctionnement conformément aux attentes de cette clientèle. Mais les clients s’engagent à rétrocéder la propriété des produits en fin d’usage pour une valeur résiduelle non nulle.