Si les usages des tablettes restent embryonnaires en entreprise, la nécessité de réduire les coûts d’exploitation reste une constante. Or les tablettes peuvent permettre de simplifier les applications et donc de réduire les coûts.


La fin des terminaux dédiés, vidéotex, VT 100, la fin des écrans 3270 au profit des PC devenus terminaux intelligents, la litanie des évolutions des terminaux de saisie n’a  jamais eu qu’une seule logique: celle de réduire les coûts d’exploitation. En associant plusieurs fonctions entre elles comme la voix et les données et plus récemment la  mobilité, les fabricants peuvent montrer une réduction des coûts.

Et là où se rejoignent des économies et des frustrations dans la complexité des usages, il y a un business en perspective. Cette réduction de la complexité passe aussi par une simplification maximale des applications et l’arrivée des applications tactiles doit participer à cette simplification. C’est d’ailleurs la même démarche, chez les opérateurs ou les datacenters , qui pousse à l’adoption du SDN, celle de la virtualisation des réseaux . Grâce au SDN, on diminue les coûts en simplifiant l’administration des routeurs, trop compliqués à entretenir tout comme leurs techniciens, trop coûteux à gérer.

Lorsqu’il s’agit du BYOD, le Bring Your Own Device, que l’on peut traduire par « Amenez votre propre terminal », l’objectif, n’est pas forcement de faire payer au jeune cadre dynamique son terminal ultra-communiquant. Il s’agit  de profiter de sa parfaite maîtrise de l’outil de communication pour éliminer les temps d’adaptation et profiter de son implication pour le rendre plus efficace, plus « rentable ». Faut–il se révolter de cette attitude ? C’est depuis la nuit des temps, une tendance classique, les employeurs tentent d’augmenter le rendement de leurs employés et les vendeurs tentent toujours leurs clients en offrant le même service, mais « moins cher ».

Les tablettes moins coûteuses simplifient l’accès à Internet


Comme consommateur, on achètera une tablette à 200 euros car finalement la consultation nternet  selon  ce mode coûte déjà trois fois moins cher qu’avec un PC portable.

Et c’est pour cela que des millions de pc de bureaux volumineux sont en train de partir dans les poubelles de l’histoire de l’électronique. Les tablettes qui  n’existaient pas vraiment sur le marché, il y a deux ans, en dehors de l’Ipad, sont ainsi devenues incontournables : les tablettes et les PC hybrides avec écrans détachables ou rabattables sur le clavier destinés au marché pro se sont multipliés chez tous les grands constructeurs.

Un marché pas aussi flambant que prévu


Même si les PC portables classiques de production restent, en exploitation, encore majoritaires, leurs ventes en France, selon le bureau d’études GFK, baissent. L’évolution du marché montre clairement la montée en puissance des tablettes, un léger bémol ayant été récemment introduit par une étude d’IDC . Microsoft qui s’était lancé en octobre 2012, avec son système d’exploitation Windows 8.0 et des tablettes de sa fabrication, a réussi en partie son pari.

Si tous les constructeurs proposent des tablettes et des portables tactiles, ils le font aussi avec Android, le système d’exploitation presque gratuit de Google. Cet OS, déjà majoritaire sur les smartphones, domine les tablettes. Bref, Microsoft en préconisant le tactile, a consolidé le marché des tablettes et indirectement favorisé et légitimé ses concurrents Google et Apple, le leader historique.

Les ventes de tablettes en 2013 pour la première fois en France, depuis 1982, ont été supérieures à celles des PC (portables et de bureau) avec 6,2 millions d’unités vendues contre 4 millions de notebooks (+ 1 % grâce aux PC à écrans tactiles, 7 % des ventes) et seulement 800 000 « desktops », les PC fixes. L’heure de ces PC cachés sous le bureau tire à sa fin, après 32 ans de bons et loyaux services, seuls les passionnés de jeux vidéo qui aiment transformer leurs machines, s’amusent encore à optimiser les châssis avec des cartes graphiques et des extensions mémoires.

Si la tendance des portables et tablettes continue, le bricolage se limitera aux changements de disques et de mémoire, la fin d’une époque pour les milliers de boutiques informatiques. Mais à l’heure de l’internet mobile, « les consommateurs perçoivent que les dalles tactiles facilitent de nombreux usages dans l’utilisation d’internet, mais dans le même temps, 71 % des français considèrent que leur tablette ne remplace pas leur PC, notamment pour travailler », expliquait en fevrier dernier Tristan Bruchet, chef de groupe IT chez GFK Consumer Choices France.

Seulement 5 % des acheteurs de tablettes n’auraient pas de PC et l’utilisation pour le travail de « production » resterait à l’avantage des PC plus anciens. 800 000 appareils de bureau classiques ont encore été vendus en 2013. GFK voit une montée en puissance des hybrides, aussi surnommées Tablet PC, une « offre en devenir » avec 130 000 unités écoulées en 2013. Pour 2014, GFK voit le nombre de ces Tablet PC être multiplié par 2,5 fois plus d’unités.

Le pourcentage de « Notebooks » tactiles passera à 15 % en 2014 contre 7,5 % en 2013. Les tablettes seront vendues à 7,5 millions d’unités en France, soit une hausse de 21 % par rapport à 2013, les PC portables devant atteindre les 3,7 millions d’unités. Au niveau mondial, d’après les chiffres de mars du cabinet IDC, les ventes de tablettes devraient progresser de 19,4 % et atteindre 251,5 millions d’unités, y compris les tablettes hybrides. C’est 3,6 % de moins que les 260,9 millions d’exemplaires prévus initialement par le cabinet US, il y a six mois.

C’est surtout une croissance nettement moins impressionnante que la hausse de 51,6% enregistrée pour ce marché, l’année dernière. Au-delà de cette nette évolution, le pourcentage de tablettes en milieu professionnel passera de 11 à 14 % en milieu professionnel. Si l’on en croit IDC, le prix moyen des tablettes baissera de 11 % en 2014. L’intérêt pour les sociétés de service des tablettes , c’est de revoir l’ergonomie des applications pour en profiter avec les tablettes. Tous les éditeurs de logiciels, après lavage de la virtualisation,  comptent sur cette nouvelle manne pour relancer leurs ventes.

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