Selon le Wall Street Journal, Cisco Systems aurait proposé de débourser plus de 20 milliards de dollars pour prendre le contrôle de l’éditeur Splunk, spécialiste des logiciels d’analyse de données, d’observabilité et de sécurité. Sans pour autant que des pourparlers actifs n’aient débuté à ce stade. La rumeur a toutefois fait progresser l’action de Splunk jusqu’à 17% vendredi dans les échanges après-bourse.

La période est délicate pour Splunk. Son ancien PDG Doug Merrit a démissionné en novembre dernier suite à la publication de résultats financiers décevants. Son départ a accéléré la chute du titre en bourse qui a perdu près de la moitié de sa valeur depuis l’été 2020. Graham Smith a pris sa succession comme PDG intérimaire en attendant que l’entreprise ne trouve son nouveau dirigeant.

Ogre de la croissance externe, Cisco a sans doute vu une opportunité à saisir. Son offre ne dépasse pas de beaucoup la valorisation boursière de Splunk autour de 18,2 milliards de dollars. Les analystes de Morningstar la jugent insuffisante au regard des perspectives de croissance et considèrent que l’offre devrait au moins atteindre les 28 milliards de dollars pour être jugée attrayante.

Si elle devait aboutir, l’acquisition serait la plus importante jamais réalisée par Cisco, loin devant celles de WebEx (3,2 Mds$), d’Acacia (4,5 Mds $) ou même de Scientific Atlanta, la plus importante à ce jour pour 6,9 Mds $.

Elle ferait sens alors que l’équipementier cherche à se diversifier dans les logiciels et services pour être moins dépendant des fluctuations du marché des équipements réseau. Cisco s’est fixé pour objectif d’atteindre 50% de ses revenus par abonnement en 2025. Splunk  renforcerait son offre de sécurité et d’observabilité, avec une complémentarité intéressante avec ses offres AppDynamics (surveillance des performances applicatives) et ThousandEyes (surveillance de réseau).