Innovation et industrialisation sont les deux mamelles de la croissance de Capgemini. La SSII française enregistre un chiffre d’affaires de 10,5 milliards d’euros en croissance de 3,4 % à taux de change et périmètre constant.

« Nous réalisons en 2014 une performance supérieure aux objectifs que nous nous étions fixés en début d’année, grâce à l’impact de nos deux leviers d’amélioration que sont l’innovation et l’industrialisation ». C’est ainsi que Paul Hermelin, Pdg du groupe Capgemini résume la situation pour l’exercice 2014.

« L’exercice 2014 marque ainsi un net retour à la croissance organique (+3,4%), avec une bonne accélération en fin d’année, une amélioration importante de la marge opérationnelle ». Ce retour à la croissance s’explique notamment par le dynamisme du marché de l’Amérique du Nord (8,5%) et dans une moindre mesure des zones Asie-Pacifique-Amérique Latine et Royaume Uni/Irlande avec respectivement 5,0 et 4,1 %. En revanche le marché français est atone reflétant l’environnement général que l’on connaît sur l’Hexagone.

Le chiffre d’affaires lié aux offres les plus innovantes progresse de 25% en 2014 parmi lesquels cloud big data ou digital sont en première ligne, sans oublier le segment de la Cybersécurité avec la nouvelle ligne de service mondiale lancée il y a quelques jours (voir encadré ci-dessous). Celle-ci regroupe 2 500 professionnels de la cybersécurité, consultants, auditeurs, architectes, spécialistes de la Recherche & Développement et hackers éthiques ainsi qu’un réseau mondial de 5 Centres Opérationnels de Sécurité (SOC, Security Operations Centers).

Sur un plus long terme, l’évolution qui caractérise Capgemini est le développement considérable de l’offshore, tout particulièrement en Inde. En dix ans seulement, les effectifs dans le sous-continent Indien sont passés d’un peu plus de 2000 à 56 000 salariés à la fin 2014 passant ainsi de 4 % à près de 40 % des effectifs totaux. Dirigée par Aruna Jayanthi (voir vidéo ci-dessous), l’Inde est donc aujourd’hui la filiale la plus importante du groupe. En France, à la fin 2014, Capgemini employait 22 000 salariés. Ce phénomène n’est pas particulier à Capgemini, quasiment toutes les SSII sont obligés d’y passer pour rester compétitives. « Cela permet de maintenir l’emploi en France » a fait remarquer Paul Hermelin, un argument assez classique qui correspond à une certaine réalité puisque Capgemini employait 18 600 salariés fin 2004.

« Depuis quelques années, de nouveaux acteurs ont nettement renforcé leur présence dans certains segments du marché. Situés dans des pays à faibles coûts salariaux – en particulier en Inde – ils ont modifié le paysage concurrentiel et conduit les acteurs traditionnels à s’adapter à ce nouvel environnement. Capgemini a de son côté développé une approche dite rightshore qui combine des ressources de type offshore qui combine des ressources de type “offshore” (dont 2000 personnes en Inde à fin 2004) et near shore” (par exemple la Pologne et l’Espagne). » écrivait la SSII dans son rapport annuel 2004.

Cette logique consistant à délocaliser la production de services en offshore pour conserver des emplois dans les pays que l’on appelait industrialisés mais qui le sont de moins en moins a-t-elle été poussé à son maximum ? Quel est l’équilibre optimal entre le near shore et l’offshore ? Les années à venir nous le diront. Pour l’heure, la filiale indienne devrait continuer à croître et passer à 60 000 salariés fin 2015. En tous cas, c’est une évolution majeure qu’a connu le monde des services IT en une décennie. En 2004, le chiffre d’affaires était de 105 000 euros par salariés, dix ans plus tard, il est tombé à 74 000 euros. Une baisse de productivité de 30 % rendue possible uniquement par ce transfert vers les zones offshore. … Lire la suite sur InformatiqueNews

 

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