class= » alignleft size-full wp-image-27762″ style= »margin: 6px; float: left; » title= »Thierry Breton et Paul Hermelin » alt= »Thierry_Breton_et_Paul_Hermelin » src= »https://www.channelnews.fr:8080/wp-content/uploads/2010/06/Thierry_Breton_et_Paul_Hermelin.jpg » width= »75″ height= »75″ width= »75″ height= »75″ /

 

La pomme de discorde entre la direction d’Atos-Origin et les syndicats de la SSII – à savoir le salaire du Pdg Thierry Breton – vient enfin d’être dévoilée dans le document de référence de la société, publié en amont de son assemblée générale annuelle, et jusque là passé sous silence. Rappelons que les émoluments de l’ex-ministre sont pointés du doigt par l’intersyndicale et font figure de point de crispation en interne, alors qu’Atos mène une politique de quasi-gel des salaires.

 

En cumulant part fixe (1,2 M€) et part variable, la rémunération de Thierry Breton atteint 1,928 M€ en 2009. Soit un peu moins que le maximum possible (2,25 M€) si tous les objectifs assignés au Pdg avait été atteints, ce qui n’a pas été le cas au second semestre (notamment affecté par la faillite d’un client allemand de la SSII, Arcandor). Les critères d’attribution de cette fameuse part variable dépendent de la marge opérationnelle, du flux de trésorerie et de la croissance de chiffre d’affaires. En 2009, le groupe a généré un chiffre d’affaires de 5,1 Md€, en recul de 3,7 % sur un an à taux de change et périmètres constants. La marge opérationnelle a en revanche nettement progressé passant de 4,8 % en 2008 à 5,7 %.

 

Plan de stock-options pour l’état major d’Atos

 

En 2009, Thierry Breton n’a bénéficié d’aucune attribution gratuite d’actions. S’il n’a pas davantage droit à un parachute doré, il dispose en revanche d’une confortable retraite supplémentaire. Tout comme ses deux lieutenants, Charles Dehelly et Gilles Grapinet, dont les salaires atteignent respectivement 781 000 et 747 000 €. Signalons que tous trois figurent également parmi les bénéficiaires d’un plan de stock-options sur trois ans (exercice entre août 2010 et avril 2011). Soumises à l’atteinte d’objectifs (sur le cours de l’action, le flux net de trésorerie et la marge opérationnelle), ces stock-options se traduiront, au maximum, par une dépense estimée par le groupe à 2,4 millions d’euros (sur la base d’une valorisation comptable sur l’exercice 2008) pour le seul Thierry Breton, avait expliqué la SSII dans un document rendu public en fin d’année dernière.

 

20 000 euros de plus pour Paul Hermelin

 

A 20 000 près (!), Thierry Breton laisse donc le titre de Pdg des services le mieux payé à… Paul Hermelin, le directeur général de Capgemini. Même après avoir abandonné 20 % de son variable – dans un geste présenté comme symbolique par la SSII -, ce dernier termine l’année avec 1,948 M€ en poche (soit 400 000 euros de moins qu’en 2008). Il bénéficie aussi d’une retraite supplémentaire, et a reçu en 2009 quelque 50 000 actions attribuées par le conseil d’administration sur des critères de performance (près de 1,9 M€ tout de même au cours actuel). Sur 2009, le chiffre d’affaires de Capgemini a reculé de 5,5 % à taux de change et périmètre constant (à 8,4 Md€). Sa marge a bien resisté compte tenu du contexte de crise, s’affichant à 7,1 % sur l’année (contre 8,5 % en 2008).

 

Notons encore, pour l’ironie, que les deux patrons affichent le même salaire maximal théorique pour 2009 : 2,2 M€. Un alignement qu’on ne saurait totalement attribuer au hasard. Depuis l’arrivée de Thierry Breton à la tête d’Atos-Origin, les deux groupes semblent engagés dans une guéguerre de communiqués, les dirigeants de Capgemini ayant glissé par exemple plusieurs piques à l’égard de leur concurrent lors de la conférence d’annonce des résultats annuels. Signalons que Capgemini et Atos-Origin sont conseillés par les frères ennemis du conseil en communication aux capitaines d’industrie français : Image7 (le cabinet d’Anne Méaux) pour le premier, DGM (celui de Michel Calzaroni) pour le second.

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Rémunération : Paul Hermelin, Capgemini, plus gros salaire du IT français

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