Le dernier classement A.T Kearney des meilleures destinations offshore livre une carte remodelée par la crise financière. L’Inde, la Chine et la Malaisie sont en tête, l’Egypte 4e.

 

Un paysage de l’offshore redessiné. C’est le constat que l’on peut faire à la lecture du dernier classement (Global Services Location Index – GSLI) du cabinet de conseil AT Kearney qui cartographie tous les ans depuis 2003 l’évolution des destinations offshore dans le monde.

Un classement 2011 qui prend de plein fouet un monde “en pleine transition”, marqué notamment par “un environnement économique mondial de plus en plus complexe qui a conduit à un bouleversement du classement des destinations les plus attirantes”, commente le cabinet de conseil. Tout en ajoutant également que la crise économique mondial a eu un impact négatif sur la perception de l’offshore en général.

l’Inde toujours n°1

l’Inde, la Chine et la Malaisie continuent d’être les destinations phares de l’offshore, et ce depuis le début du classement, note AT Kearney. Une “force de résistance” due notamment à un important vivier de talents et à une infrastructure de coût avantageuse, explique le cabinet. Notons également le poids des entreprises américaines, fortement présentes dans ces zones, et qui, selon les chiffres AT Kearney représentent toujours le premier client de l’offshore avec 63% des dépenses totale. Ce poids des Etats-Unis dans la balance de l’offshore ne devrait pas changer dans le futur, note encore le cabinet.

Globalement, l’Asie reste la région la plus représentée dans le Top 10 des meilleures destinations. Outre les 3 premiers cités auparavant, on retrouve l’Indonésie (5e), la Thailande (7e), le Vietman (8e) et les Philippines (9e). Kearney explique que le Vietnam, qui gagne 2 places dans le classement, reste le pays le plus attractif en terme de coûts.

L’Egypte, terre de l’offshore en Afrique

Derrière, l’Egypte prend la 4e place du classement et devient le premier pays d’Afrique du classement. Le pays, aujourd’hui en pleine révolution, a profité d’une proximité géographique de l’Europe, tout comme les autres pays de la zone, ainsi que d’une main d’oeuvre qualifiée. AT Kearney note également les efforts du gouvernement égyptien à hisser le pays au rang des standards internationaux. “Toutefois, les récentes agitations politiques pourraient avoir impacté le pays sur le long terme en tant que destination offshore”, commente le cabinet. Rappelons que le filtrage d’Internet activé par le gouvernement suite aux émeutes a rendu aveugle nombre d’entreprises internationales présentes dans le pays (notamment des centres d’appels d’opérateurs télécoms).

Les pays d’Afrique du Nord ont ainsi bénéficié d’une forte impulsion qui du coup a fait chuté l’indice de popularité de certains pays d’Europe de l’Est, comme la République Tchèque qui perd 2 places (35e), la Bulgarie (-4, 17e) ou la Roumanie (-4, 25e). La Tunisie, qui a également vécu des troubles politiques ces dernières semaines, se classe 23e du classement, et perd 5 places.

Des pays Baltes qui se redressent

“Du fait de la crise économique en Europe, des déboires financiers en Grèce et en Irlande et d’un éventuel échec de l’euro, les pays hors de la zone Euro, autrefois considérés comme trop chers […], sont devenus des options viables en matières d’offshore”, explique toutefois le cabinet dans son rapport. C’est ainsi le cas de l’Estonie (11e), la Lettonie (13e) et la Lithuanie (14e). Ces pays ont notamment pu développer des fortes activités de BPO (Business Process Outsourcing) et de centre d’appels.

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