Le cabinet de conseil en matière de Big Data auprès des grands groupes New Vantage Partners LLC a enquêté auprès des multinationales pour connaître la perception et l’impact de cette technologie sur leur activité. Une cinquantaine d’entreprises, dont une grande majorité (75,8%) issues du secteur financier et de l’assurance, se sont exprimées. C’est donc une vision très parcellaire du monde de l’entreprise qui est représentée. Elle ne manque toutefois pas d’intérêt.

Plus de 80% des dirigeants qui ont répondu à l’enquête estiment que leurs investissements dans les Big Data (- de 50 millions de dollars à plus d’un milliard de dollars) ont été couronnés de succès. Un pourcentage rarement atteint constatent les auteurs de l’étude, Thomas Davenport et Randy Bean, qui précisent qu’une enquête réalisée par un autre cabinet d’analyse a relevé que 60% des répondants étaient déçus de leur ERP. Qu’est ce qui motive un tel enthousiasme ? Ces hauts responsables énumèrent un grand nombre d’avantages tirés de leur investissement : réduction des coûts (49,2%), mise en place d’une culture centrée sur les données (27,9%), lancement de nouveaux produits et services (35,1%), création d’une autre voie pour l’innovation et la disruption (44,3%), monétisation (54,8%), transformation et repositionnement de l’entreprise pour l’avenir (51,6%)… Une seule entreprise tire un bilan négatif de l’opération, ce qui est particulièrement bas.

Tous les objectifs n’ont toutefois pas été atteints. Ainsi la réduction des coûts était attendue par 72,6% des sondés, soit un différentiel de 23,4%.

Des obstacles demeurent donc, le principal d’entre eux étant l’inertie des équipes. Plus de 85% des responsables interrogés expliquent qu’ils ont  mis en place des programmes pour créer une culture d’entreprise basée sur les données, mais à peine 37% d’entre eux estiment que l’objectif a été atteint. La technologie Big Data n’est pas le problème mais bien l’incompréhension du management, le manque d’alignement organisationnel et la résistance générale des équipes. « Si seulement les gens étaient aussi malléables que les données », regrettent les auteurs de l’étude.