Alors que Microsoft et Google se livrent une bataille acharnée pour conquérir les grandes villes américaines, la pénétration de leurs solutions hébergées respectives reste très faible.

 

New York City, Los Angeles, San Francisco : c’est à coup de gros marchés que la bataille entre Google et Microsoft s’affiche ces derniers mois. Et pourtant : les relevés chiffrés des analystes sont formels. En dépit de la popularité des Google Apps ou du prometteur Office 365, ces solutions cloud sont loin, très loin, du stade de l’adoption en nombre significatif par les entreprises. Selon les relevés du Gartner, en octobre dernier, moins de 1% des entreprises interrogées utilisaient Google Docs, et l’on s’attendait à un taux de 2% pour la fin 2011. Sans compter que les entreprises ont tendance à jouer la complémentarité et non pas le remplacement d’Office par la solution de Google. Une situation qui devrait perdurer et, selon les analystes de Gartner, présage pour les entreprises de l’obligation de savoir gérer un mix de solutions pour les 15 à 20 années à venir.

 

Car, de toute évidence, le match ne fait que commencer, tant auprès des grandes entreprises que des PME, particulièrement ciblées par les services cloud. Selon une enquête de Forrester portant sur le choix des PME en matière de solutions d’e-mail hébergées, à fin 2010, 25% des réponses mentionnaient Microsoft, 17% avaient opté pour Google, 10% pour le prestataire hébergeant le site web et 5% pour IBM/Lotus. Selon nos confrères de e-cloud, une enquête d’Exoprise Systems auprès de 180 responsables informatiques américains placent à quasi-égalité Gmail for Business et le BPOS/Office 365 de Microsoft. Plus récemment (18 mai), une analyse de Gartner estime que le cloud n’a absorbé pour l’instant que 3 à 4% du marché de l’e-mail d’entreprise. Avec, là encore, quasi-parité entre Google et Microsoft. Mais fin 2012, selon cette analyse, près de 10% du marché du mail sera hébergé dans le cloud, un taux qui pourrait passer à 30% à la fin de l’année 2015.