L’éditeur, qui souhaite se recentrer sur le online, va mettre en place un plan d’économie de 5 millions d’euros. Des dépréciations d’actifs font plonger le résultat net qui affiche une perte de 60 millions d’euros.  

Avanquest va accélérer son recentrage vers le online (Softcity pour les téléchargements et applications, PlanetArt pour les services de web-to-print et VCOM pour les services cloud et d’hébergement) qui représentait au premier semestre de l’exercice 2012-2013 45% du chiffre d’affaires global, contre 33 % il y a un an. Les trois divisions ont ainsi généré un CA semestriel de 23,9 millions d’euros, en croissance de 37 % par rapport au 1er semestre de l’exercice précédent (17 % à périmètre et taux de change constant).

Ce recentrage financé en partie par le pool bancaire et les actionnaires de l’éditeur sera accompagné par un plan d’économie de 5 millions d’euros en année pleine afin, précise la société dans son communiqué, de réallouer des ressources sur les marchés les plus porteurs. Ce plan se traduira également par un « réajustement des ressources, dont les premiers effets seront visibles dès le deuxième semestre de l’exercice ». Avanquest ne précise toutefois pas quelle sera la taille de ce plan de réajustement. Selon Les Echos, quarante à cinquante postes pourraient être supprimés au niveau mondial.

Pour la période juillet à décembre 2012, la société publie un chiffre d’affaires stable à 52,8 millions d’euros et une marge brute, elle aussi stable, de 57,9%. En revanche, le résultat opérationnel courant passe de de 2,04 millions d’euros à 0,68 million d’euros.

La société a par ailleurs voulu « assainir son bilan ». Elle a ainsi intégré une dépréciation des écarts d’acquisition pour un montant de 60 millions d’euros. Cette dépréciation provient en grande partie d’acquisitions réalisées entre 2002 et 2007 dans le domaine des logiciels BtoC, vendus dans les canaux traditionnels. Des charges non récurrentes nettes de 0,9 million d’euros, liées à la mise en oeuvre du plan de redimensionnement des activités offline viennent également alourdir la barque. Le groupe affiche ainsi un résultat opérationnel négatif de 60,19 millions d’euros tandis que le résultat net ressort à -60,92 millions d’euros.

« Cette dépréciation n’entraîne aucune sortie de trésorerie et est sans impact sur la solvabilité du Groupe », tient à préciser Avanquest dans son communiqué.

La capacité d’autofinancement reste d’ailleurs positive à 1,2 million d’euros.

La société dispose de capitaux propres de 42,6 millions d’euros. Elle affiche une dette financière brute de 28,9 millions d’euros et une dette financière nette de 22,5 millions d’euros (contre 21,3 millions d’euros au 30 juin 2012). La trésorerie, à fin décembre 2012, s’élevait à 6,93 millions d’euros (5,65 millions d’euros en ouverture d’exercice le 1er juillet 2012).