Fortement endetté, Avanquest doit trouver rapidement de l’argent frais pour poursuivre son repositionnement dans la création digitale personnalisée et la gestion des objets connectés. Des cessions d’actifs sont envisagées.

Avanquest, qui se focalise depuis décembre 2013 sur la création numérique personnalisée (web-to-print et mobile-to-print) et la gestion des objets connectés, tire un bilan positif de ce virage.

Le chiffre d’affaires du premier semestre de l’exercice 2014-2015 (1er juillet-31 décembre 2014) progresse de 11,2% à 60,4 millions d’euros, tiré par la création digitale personnalisée dont les revenus bondissent de 34,6% en un an à 24,9 millions d’euros.

La situation est plus compliquée concernant la gestion des objets connectés. Le retard de lancement de MyDevices (plateforme de gestion des objets en marque blanche), combiné à la cession de la participation de l’éditeur dans l’Américain Arvixe LLC (web hosting) au cours du semestre, entraîne une baisse de l’activité de 8,3% à 11,9 millions d’euros.

Les effets de change permettent aux logiciels pour PC de gagner 3,4% à 23,5 millions d’euros. Cependant, l’activité est en recul à taux de change constant.

La croissance du chiffre d’affaires sur ce premier semestre 2014-2015 a été obtenue par des investissements marketing significatifs et s’est accompagnée d’un renchérissement des coûts d’acquisition des clients sur le web. La groupe prévoit en conséquence un résultat opérationnel déficitaire pour la période.

Endetté à hauteur de 28,9 millions d’euros au 30 juin dernier, Avanquest est parvenu à ramener sa dette à 24,1 millions d’euros au 31 décembre, bénéficiant notamment d’effets de change favorables et de la conversion en capital de certains comptes courants d’associés pour un total de 2,6 millions d’euros.


Une situation financière tendue

La situation financière reste toutefois tendue. L’éditeur doit en effet poursuivre ses investissements pour conforter sa position dans ses nouvelles activités, ce qui l’oblige à poursuivre la baisse de son endettement.
Le groupe a entamé des négociations en ce sens avec ses différentes banques. Dans l’attente  d’un accord, ces dernières ont consenti à geler certaines créances exigibles pour non-respect des ratios financiers et des objectifs du contrat (covenant). Ce gel qui courait jusqu’au 15 février a été prorogé jusqu’au 28 février, afin d’assurer la stabilité financière et la sécurité juridique de la société pendant ces négociations. Le management se dit raisonnablement confiant quant à leur issue.

Avanquest a par ailleurs entamé des discussions avec des investisseurs potentiels susceptibles de lui apporter l’argent nécessaire à la consolidation de ses fonds propres et au financement de sa stratégie.
Si ces discussions n’aboutissent pas, l’éditeur se dit prêt ?à faire appel au marché et/ou à procéder à de nouvelles cessions d’actifs  » voire à recourir à toute procédure lui permettant de réduire son endettement « .