En avril dernier le prix Nobel d’économie Chris Pissarides avait estimé que les gains de productivité apportés par les technologies d’IA pourraient permettre de passer facilement à une semaine de quatre jours. Une hypothèse que le cabinet de recherche indépendant Autonomy reprend dans son étude « GPT-4(Day Week) » en cherchant à déterminer comment ces gains pourraient être captés de manière à réduire les heures de travail à salaire égal au cours de la prochaine décennie. Les résultats de l’étude portent sur le Royaume-Uni et les États-Unis.

Autonomy a effectué ses calculs en utilisant l’augmentation annuelle de 1,5 % de la productivité grâce à l’IA, une estimation reprise de l’étude sur l’IA de la banque américaine Goldman Sachs.

L’étude conclut que la semaine de quatre jours pourrait être instaurée pour 35 millions de travailleurs aux Etats-Unis, soit 28% de la main d’œuvre. Les gains de productivité de l’IA générative pourraient également permettre de réduire d’au moins 10% les heures de travail pour 128 millions de travailleurs, soit 71% du marché du travail américain. Les résultats sont similaires pour le Royaume-Uni avec 28% de la population active pouvant bénéficier d’une réduction du temps de travail de 20% et 88% d’une réduction de 10%.

« Notre recherche offre une nouvelle perspective dans les débats sur la manière dont l’IA peut être utilisée à des fins bénéfiques. Une semaine de travail plus courte est le moyen le plus concret de garantir que l’IA apporte des avantages aux travailleurs ainsi qu’aux entreprises. Si l’IA doit être mise en œuvre de manière équitable dans l’ensemble de l’économie, elle devrait ouvrir la voie à une nouvelle ère de la semaine de travail de quatre jours pour tous », commente Will Stronge, directeur de recherche chez Autonomy.

Dans son étude qui avait marqué les esprits, Goldman Sacks affirmait que l’IA pourrait automatiser 25% des emplois actuels dans le monde et détruire dans les prochaines années 300 millions d’emplois. Autonomy qui est une organisation à but non lucratif et qui a participé au projet pilote de test de la semaine de quatre jours au Royaume-Uni, présente une vision plus prometteuse de l’impact de l’IA sur nos vies professionnelles.