Après deux reports, Atos a publié les résultats de son exercice 2023. Le groupe avait pris les devant en confirmant le mois dernier l’atteinte de ses objectifs 2023 en termes de chiffre d’affaires et de marge opérationnelle. Restait surtout à connaitre son résultat net. La perte nette enregistrée est de 3,4 milliards d’euros, dont 2,5 milliards pour dépréciation d’actifs. Le chiffre d’affaires a lui reculé de 5,1 % à 10,69 Md€ et la dette nette s’est creusée à 2,23 Md€ contre 1,45 Md€ un an plus tôt.

Atos est désormais entré dans une procédure amiable de conciliation en espérant parvenir à un accord global sur la restructuration de sa dette financière d’ici juillet. Il détaillera à ses créanciers « les paramètres de son cadre de refinancement » au cours de la semaine du 8 avril. Le groupe a 3,65 milliards d’euros d’emprunts et d’obligations à rembourser ou refinancer d’ici fin 2025.

Atos affirme disposer de suffisamment de liquidités pour la conduite de ses activités jusqu’à la conclusion d’un plan de refinancement. Il est toutefois en discussions pour la mise en place d’un financement intérimaire visant à fournir « un coussin de liquidité supplémentaire au Groupe dans l’attente de la conclusion d’un accord global sur le plan de refinancement. »

« Toutes ces circonstances créent une incertitude significative sur la capacité du Groupe à poursuivre son activité en continuité d’exploitation dans le cas où le Groupe ne serait pas en mesure de négocier un nouveau plan de refinancement ou de réaliser un programme important de cession d’actifs », juge-t-il bon d’avertir.

Le groupe met aussi en garde les actionnaires sur l’évolution qui pourrait résulter de restructuration de la dette. L’émission de nouveaux titres de capital entrainerait « probablement une dilution des actionnaires existants ».

Le titre, qui a atteint un nouveau plus bas historique mardi à 1,54 euro a malgré tout fini la séance en hausse de 0,7%. Il s’inscrit en recul de 75% depuis le début de l’année.