Le marché de l’emploi dans l’IT en France est ralenti en cette année 2025 mais le cabinet de recrutement Fed IT anticipe une reprise des embauches dans l’Hexagone en 2026. A l’occasion de son baromètre annuel, il dévoile plus précisément les secteurs qui recrutent, les profils recherchés et les échelles de rémunérations dans quatre bassins d’emploi : l’Ile-de-France, le Nord, le Sud et le Grand Ouest.
Sans surprise, les postes qui ne connaissent pas la crise se concentrent sur la cybersécurité, le cloud et les données. Autre tendance générale : le télétravail diminue et une majorité d’entreprises privilégie un rythme d’un à deux jours à distance par semaine.
Dans la région parisienne, les recrutements sont en net ralentissement. Le communiqué de Fed IT indique que « les grands projets sont mis en pause et les ESN subissent une contraction de leurs contrats. Ce repli génère un afflux de candidats, souvent issus du conseil ou du freelancing, en quête de stabilité et d’un CDI. Les entreprises, désormais en position de force, se montrent plus sélectives et rationalisent les salaires. » Les secteurs qui recrutent restent la banque, l’assurance, l’industrie, et le service aux entreprises. En termes de profils recherchés, on retrouve dans les métiers des systèmes et réseaux (de 35K à 60K euros brut par an en fonction de l’expérience et du niveau de responsabilité). Les spécialistes des données (de 50K à 70K euros brut par an) et les postes de direction de types DSI, RSSI, RSI et CTO sont également prisés.
Dans le Nord de la France, le retail, la banque-assurance, la santé-mutuelle et l’industrie continuent d’alimenter la demande. Les entreprises ciblent des profils capables de contribuer immédiatement à leurs projets stratégiques tandis que les candidat·e·s recherchent des missions claires, un encadrement solide et des perspectives de formation continue. L’étude prédit que ce bassin d’emploi devrait évoluer vers une stabilisation progressive d’ici 2026, avec une reprise centrée sur les métiers de la cybersécurité et des données. Les profils prisés recouvrent l’ingénierie systèmes et réseaux, les métiers du support, les développeur·se·s confirmé·e·s et leads, les chef·fe·s de projet technico-fonctionnels et les architectes data, dont les niveaux de salaire rivalisent avec ceux de l’Ile-de-France.
Dans le Sud de la France, le ralentissement amorcé en 2024 se confirme. « Les créations de postes dans les services informatiques se font rares, tandis que le nombre de candidats disponibles augmente, rendant le marché plus concurrentiel », révèle le baromètre. Les candidats privilégient la sécurité de l’emploi plutôt que la diversité des missions. Les profils expérimentés restent très recherchés mais pas dans des postes de direction. « Les recrutements devraient rester orientés à la baisse, concentrés sur les profils experts capables d’apporter une réelle valeur ajoutée technique et opérationnelle ». Les secteurs qui recrutent sont la banque-assurance-finance et l’édition de logiciels. Les pure-players en cybersécurité et les start-ups sont également à l’affut de nouveaux talents. Les profils recherchés sont des chef·fe·s de projet ERP technico-fonctionnel (de 45K à 65K euros brut annuels), des technicien·ne·s support/poste de travail et des data analysts sur des secteurs de niche comme la biologie.
Dans le Grand Ouest, « les entreprises prennent conscience de l’importance stratégique de l’informatique et rouvrent des postes IT », nous apprend Fed IT. Les recrutements restent sélectifs et centrés sur des rôles à fort impact. Parmi les secteurs qui recrutent : l’industrie, la distribution et le négoce. Les profils ayant le vent en poupe sont les ingénieur ·e s systèmes et réseaux, les chef·fe·s de projets informatique, les développeur·se·s confirmé·e·s et leads, et les ingénieur ·e s data. Les profils spécialisés dans la cybersécurité et les infrastructures tirent leur épingle du jeu. Ainsi, un·e ingénieur·e en sécurité peut obtenir un salaire brut annuel allant de 40 K€ à 55 K€ en fonction de l’ancienneté. « Les candidats qualifiés, plus rares, restent exigeants et recherchent des projets stimulants, une rémunération compétitive et des conditions de travail souples », précise le cabinet de recrutement.