SFR, prévoit de mettre en chômage partiel jusqu’à 60% de ses effectifs, soit environ 6.000 salariés, face aux conséquences de l’épidémie de coronavirus rapporte Reuters qui s’appuie sur les représentants syndicaux de l’entreprise. « Nous avons décidé de recourir au chômage partiel à compter du 23 mars pour un grand nombre d’entre vous ou plus progressivement pour certains sur une partie de nos activités », a indiqué le directeur général de l’opérateur, Grégory Rabuel, dans un message interne consulté par nos confrères.

Interrogée par La Tribune, la direction a affirmé que 5.000 personnes étaient en réalité concernées, soit 3.500 commerciaux impactés par la fermeture des boutiques et l’arrêt des recrutements d’abonnés et 1.500 techniciens jugés « non essentiels » au bon fonctionnement et à la maintenance des réseaux.

Cette décision choque les syndicats qui estime que la filiale d’Altice ne doit pas faire appel à l’argent public pour payer les salaires. « Il y a manifestement un effet d’aubaine, un opportunisme », a déclaré à Reuters Xavier Courtillat, délégué syndical central CFDT. « Notre métier par essence est moins impacté que d’autres ». « L’ensemble des salariés sont médusés par rapport à ce comportement : on attend des explications sur le fond comme sur la forme », a averti de son côté Abdelkader Choukrane, un représentant de l’Unsa, premier syndicat chez l’opérateur.

Après seulement quelques jours de mise en place du dispositif, 730.000 salariés sont au chômage partiel, a indiqué mardi sur France Info le ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Le recours au chômage partiel est destiné à éviter des faillites et à conserver le plus d’emplois possibles.