ScanSource a raté ses objectifs financiers. A l’issue de son deuxième trimestre fiscal 2020, qui s’est achevé le 31 décembre, le grossiste a déclaré un chiffre d’affaires de 989,5 millions de dollars, en baisse de 5% par rapport aux 1,046 milliard de dollars enregistré un an auparavant. Le bénéfice net pour le trimestre sur une base GAAP était de 11,4 millions de dollars, ou 45 cents par action, en baisse significative par rapport aux 20,0 millions de dollars de l’an dernier, ou 78 cents par action. Sur une base non GAAP, le bénéfice net était de 19,5 millions de dollars, ou 77 cents par action, en recul comparé aux 24,7 millions de dollars, ou 96 cents, affichés un an auparavant.

Ces mauvais résultats, le CEO, Mike Baur, l’attribue à une réorganisation du channel opérée sur le marché nord-américain dans le cadre de sa stratégie One ScanSource, rapporte CRN. Le but était d’augmenter la valeur du client en faisant des ventes croisées et en augmentant les revenus récurrents autour des solutions partenaires traditionnelles, de la connectivité, du cloud, du SaaS, et des acquisitions Intelisys et intY. Pour ce faire, la firme de Greenville (Caroline du Sud) a commencé en avril à rassembler cinq unités commerciales VAR nord-américaines en une seule, réorganisant ses équipes par segments de partenaires, modifiant les affectations de ces derniers, introduisant la vente en équipe, mettant en œuvre Salesforce CRM et adoptant un nouveau plan de rémunération des ventes. « Avec ces changements et le réalignement de nos équipes commerciales, nous avons créé des perturbations pour les clients et eu un impact négatif sur nos niveaux de service », a expliqué Mike Baur. « Depuis avril, lorsque nous avons rencontré des problèmes, nous avons procédé à des ajustements. Et maintenant, suite aux résultats des ventes de ce trimestre, nous apporterons encore plus de changements. » Une fois cette transformation achevée, l’entreprise devrait enregistrer une croissance à deux chiffres du bénéfice non-GAAP, estime-t-il.

Malgré les mauvais résultats du groupe, les ventes d’Intelisys,ont progressé de 19% d’une année sur l’autre. La direction de l’entité acquise en 2016 va cependant être renforcée afin de permettre « l’intégration accélérée de l’entreprise et l’expansion des ressources pour stimuler la croissance continue », précise un communiqué publié mardi.

L’entité nord-américaine n’est pas la seule à connaître des bouleversements. L’été dernier, le grossiste a en effet annoncé qu’il se se désengageait de la distribution physique en Europe ainsi qu’en Amérique latine.  « Nous ne nous sommes pas fixés de délai. Nous avons dit à nos investisseurs et à notre personnel que le meilleur acheteur serait celui qui respecte nos salariés », avait tenu à préciser Mike Baur. A ce jour, la filiale française propose toujours du hardware à son catalogue.