Dell a indiqué dans un document transmis à la SEC que la baisse de la capitalisation de VMware allait avoir un impact sur le prix d’achat d’EMC. La veille de l’annonce de l’opération, le 9 octobre dernier, VMware était valorisé 33,2 milliards de dollars, soit 78,65 dollars par action. A ce jour cette capitalisation a fondu et ne représente plus que 33,2 milliards de dollars, soit 45,54 dollars par action. Or l’accord entre Dell et EMC prévoit l’octroi aux actionnaires de ce dernier de tracking stocks ou actions reflets intégrant une partie des actifs de VMware (détenu à 80% par le spécialiste du stockage). L’accord, rapportent nos confrères de CRN prévoyait le paiement aux actionnaires d’EMC de 24,05 dollars par action plus l’octroi de 0,111 tracking stock par titre. La chute de 40% de la valeur du spécialiste de la virtualisation a donc pour effet mécanique de réduire de 10 milliards de dollars le coût de la transaction et de la ramener à 57 milliards de dollars. Interrogé par nos confrères, un porte-parole de Dell a convenu que le prix d’acquisition était bloqué à 24,05 dollars mais qu’à cause de la baisse du titre VMware, la valeur de la portion d’action reflet accordée aux actionnaires d’EMC avait chuté d’environ 40%. Il a toutefois rappelé que la valeur définitive des tracking stocks ne sera déterminée qu’au cours des jours jours précédant la clôture de l’opération.
Comme nous l’évoquions la semaine dernière, les banques ont demandé un délai supplémentaire pour réunir une partie de l’argent nécessaire à l’opération. Michael Dell ainsi que le CEO d’EMC, Joe Tucci, ont affirmé depuis que l’opération serait finalisée dans les délais prévus.
CRN indique par ailleurs que la vente de Perot Systems – qui devrait servir à alléger le poids de la dette de Dell – semble être en bonne voie. Une source proche du dossier a en effet confié à nos confrères que le constructeur texan était entré en négociation exclusive à cet effet avec NTT, la maison-mère de Dimension Data, pour une durée d’un mois.
Dell, qui a fait l’acquisition de Perot en 2009 pour près de 3,9 milliards de dollars, peine à obtenir les 5 milliards de dollars désirés. Plusieurs acheteurs potentiels ont été sollicités dont Cognizant et Atos. La plupart ayant décliné l’offre, il ne restait plus en lice aux dernières nouvelles que l’Indien Tata et le Japonsais NTT.