A en croire la presse américaine, Dell rencontrerait des difficultés à lever l’argent nécessaire au financement du rachat d’EMC. Selon le New York Post, Michael Dell qui est à la recherche de 45 milliards de dollars pour financer l’opération comptait avoir bouclé le 10 février une première levée de fonds de 10 milliards de dollars auprès d’un consortium de banques mené par JP Morgan. Cette dernière a fait savoir qu’il lui fallait 10 jours supplémentaires pour mener à bien l’opération. Reuters, qui s’appuie sur des sources proches du dossier, confirme l’information mais indique que le prêt devrait être bouclé d’ici le 15 février. Selon une des sources de l’agence, ce délai supplémentaire est du au nouvel an chinois qui retarde les prises de décision des établissements bancaires chinois et taïwanais. Or la participation de ces derniers – et des banques européennes – est indispensable à la réussite de l’opération. Un banquier cité par Reuters fournit une autre explication. Selon lui, la baisse du prix du pétrole, la hausse du dollar ainsi que les importantes cessions d’actions sur les marchés boursiers rendent l’opération plus coûteuse et plus compliquée.
Sollicité par CRN, Dell pratique la langue de bois. « L’opération concernant EMC se déroule selon le calendrier prévu et les conditions d’origine », s’est contenté d’indiquer un porte-parole du constructeur texan dans un mail destiné à nos confrères.
Par ailleurs, Dell rencontrerait des difficultés à céder sa filiale Perot Systems. C’est ce qu’affirme le New York Post, qui se base sur les confidences d’un autre informateur. A en croire ce dernier, le retrait d’Atos des enchères rendrait ces dernières moins fructueuses, ne restant comme candidats à la reprise que l’Indien Tata et le Japonais NTT.
A Bezons on dément avoir marqué un quelconque intérêt pour la SSII américaine. « Atos dément formellement les informations publiées dans la presse au sujet de son implication actuelle dans le processus de vente de Perot. Atos réaffirme que dans le cadre des projets d’acquisitions, le groupe respecte sa stricte discipline financière et les critères de création de valeur, tels que présentés au marché financier et suivis depuis 2010 », a fait savoir la société dirigée par Thierry Breton dans un communiqué daté du 4 février.