Philippe Guinchard, le président de TRSB, qui vient de procéder à l’acquisition de sa consœur Wyniwyg, nous détaille les modalités de son intégration et le pourquoi de cette opération.

 

Channelnews : Vous venez d’annoncer le rachat de Wyniwyg, une société de services de 200 personnes, spécialisée dans les applications de portail web, le décisionnel et le CRM. Quelles sont les motivations de ce rapprochement ?


Philippe Guinchard : Patrick Dutreil, le dirigeant-fondateur de Wyniwyg (créée en 1993) souhaitait passer la main. De notre côté, nous cherchions à élargir notre portefeuille de solutions. Je crois que Patrick Dutreil, qui avait plusieurs opportunités, a sélectionné notre offre précisément en raison de la complémentarité de nos métiers. Wyniwyg restera de ce fait très largement autonome et conservera sa marque. Patrick Dutreil continuera pour sa part à nous accompagner pendant un an. La complémentarité de nos sociétés s’illustre également sur le plan géographique, puisque Wyniwyg nous offre des implantations à Nantes et à Rouen, et en termes de portefeuille clients (qui ne comportent quasiment aucune intersection).

Quelles sont vos principales activités ?


Philippe Guinchard : Lorsque j’ai fondé TRSB en 1997, l’activité était uniquement orientée sur l’infogérance d’infrastructures. C’est toujours l’activité dominante [23 M€ sur 35 M€ en 2010] mais nous avons par la suite étoffé nos compétences sur le déploiement, l’intégration et la maintenance, notamment via le rachat en 2008 d’Elonex [35 personnes], qui nous a apporté ses compétences en intégration, et en 2009 via la reprise d’EFS [120 personnes], qui était spécialisé dans la maintenance.

L’intégration de Wyniwyg entraînera-t-elle des réductions d’effectif ?


Philippe Guinchard : Absolument pas. Au contraire. On achète avant tout des compétences et on prévoit une dynamique de croissance forte sur l’exercice en cours. De l’ordre de +20%. Du moins sur le périmètre TRSB. Mais nous espérons impulser rapidement cette dynamique de croissance à Wyniwyg, jusqu’ici plutôt en stagnation. En conséquence, l’effectif devrait plutôt se rapprocher des 1000 collaborateurs d’ici à la fin de l’année, contre 800 actuellement.

Vous évoquez une présence à Nantes et à Rouen. Etes-vous implanté dans d’autres régions autres que l’Ile de France dont sont originaires vos deux sociétés ?


Philippe Guinchard : Oui, dans le Sud-Est (à Lyon, Aix, Montpellier) où on compte environ 130 collaborateurs. Et on vient d’ouvrir des agences TRSB à Lille et à Nantes où il y a beaucoup à faire en termes de ventes croisées avec les clients de Wyniwyg.

Comment avez-vous financé ces différentes transactions ?


Philippe Guinchard : On avait procédé à une augmentation de capital en 2007, lors de notre introduction au Marché libre qui nous avait rapporté 600.000 €. Elonex et EFS ont été reprises à la barre du Tribunal de commerce. Puis l’an dernier, le FSI nous a apporté 4 M€ en obligations convertibles. C’est ce qui nous a permis de réaliser l’acquisition de Wyniwyg.

Pensez-vous élargir encore votre portefeuille d’activités ?


Philippe Guinchard : Oui. Je pense compléter nos expertises infrastructures en développant ou en rachetant des activités de conseil et d’architecture, notamment dans la virtualisation et le stockage.