En redressement judiciaire depuis le 3 novembre, le mainteneur du Val-de-Marne est repris par la société de services TRSB Groupe. L’activité devrait être relancée mais plus de la moitié de l’effectif devra partir.

 

Easy Field Services (EFS) vient de trouver une issue à la crise qui le paralyse depuis le 3 novembre, date de sa cessation de paiements. Le Tribunal de commerce vient en effet de valider la cession de ce mainteneur spécialisé dans le retail et la monétique au profit d’un attelage composé de la société de services parisienne TRSB Groupe, du fonds d’investissements lyonnais Seconde Chance et de l’investisseur privé Eric Walch, pdg du mainteneur Solimatic.

 

Dans le cadre de cette opération, les repreneurs s’engagent à pérenniser 109 emplois sur les 250 que compte encore l’entreprise. La direction générale sera co-assurée par le président de TRSB Groupe, Philippe Guinchard, et par Eric Walch. La société conserve ses locaux actuels de Rungis mais son siège social devrait être transféré à Rousset (Bouches-du-Rhône).

 

Les repreneurs tablent sur un chiffre d’affaires supérieur à 10 millions d’euros en 2009 (contre 11 M€ en 2008 et plus de 22 M€ en 2007). Ils misent sur les complémentarités existant entre EFS et TRSB Groupe. Bien implanté en région grâce à sa flotte de techniciens itinérants, EFS va permettre à TRSB Group d’étoffer sa couverture nationale, tandis qu’EFS profitera du front office hotline de son partenaire. Spécialisé dans les services d’intégration et d’infogérance informatique, TRSB Groupe a déjà été à l’origine de la reprise de la société Elonex début 2008. Il revendique 19 M€ de CA avec un effectif de 350 personnes.

 

Né de la filialisation de l’activité maintenance du groupe Afone mi-2006, EFS ne s’est jamais vraiment relevée de la perte en 2007 de trois de ses clients majeurs (Total, Système U et McDonald’s) qui l’a privé de plus de 30% de son chiffre d’affaires. L’abandon de ses actionnaires de référence qui ont vendu leurs parts au moment de l’introduction sur le Marché Libre fin 2006, n’a pas arrangé les choses. Malgré une première restructuration en 2007, la société n’est jamais parvenue à adapter sa masse salariale à l’évolution de son activité.

 

Alain Demory, pdg de Easy Field Services ne cache pas sa satisfaction de voir aboutir cette cession : « cette opération nous donne l’opportunité de nous restructurer pour mieux revenir au premier plan sur le marché. Une chance que n’auront probablement pas plusieurs de nos concurrents qui connaissent actuellement des difficultés comparables aux nôtres ».