En mettant la main sur le spécialiste de la sauvegarde de données Arkeia, WD va pouvoir doper son catalogue d’offres pour les entreprises. Les technologies de l’éditeur pourraient aussi servir à construire une future offre de cloud.


WD (groupe Western Digital) a annoncé aujourd’hui le rachat d’Arkeia Software, un spécialiste de la sauvegarde fondée par une poignée de Français aux Etats-Unis il y a plus de quinze ans, dont une bonne part des salariés est encore basée à Paris. Arkeia, dont le siège est à Carlsbad en Californie, est connu pour son logiciel de sauvegarde d’entreprises Arkeia Network Backup, un concurrent de solutions comme NetBackup, Legato Networker ou IBM Tivoli storage Manager, mais aussi pour ses appliances de sauvegarde intégrées.

Dans le cadre du rachat, WD conservera l’ensemble des salariés, en Californie comme en France, de même que l’ensemble des technologies et des produits d’Arkeia. Arkeia sera intégrée à la division des produits de marque WD pour PME ; ses produits continueront dans un premier temps d’être proposés sous la marque Arkeia. WD assurera le support des clients d’Arkeia sous contrat de maintenance et prévoit de conserver les gammes de logiciels et d’appliances Arkeia.

Contacté par téléphone ce mardi matin par LeMagIT, Frederic Renard, le patron d’Arkeia pour l’Europe du Sud, nous a confirmé le rachat, conclu au mois de décembre 2012, un peu avant les fêtes de Noël. WD a notamment été intéressé par la technologie de sauvegarde d’Arkeia et par sa technologie de déduplication – acquise avec le rachat de Kadena en 2009 et qui fait l’objet de deux brevets accordés par l’office américain des brevets.

Selon Frédéric Renard, WD a repris l’ensemble des salariés d’Arkeia et s’est engagé à conserver l’ensemble des technologies et des produits de l’éditeur. Le CEO d’Arkeia devient ainsi directeur du marketing monde des solutions logicielles de WD, tandis que Frédéric Renard prend en charge le marketing des solutions logicielles de WD en Europe. Le CTO, Timor Ram, venu avec le rachat de Kadena, reste aussi en place.

Développer l’offre de WD à destination des PME 


L’objectif immédiat de WD avec le rachat d’Arkeia est de venir doper son portefeuille naissant de solutions pour les PME. Le n°1 mondial des disques dur a en effet développé, en parallèle de son activité principale, une offre de baies de stockage basique pour TPE et groupes de travail, la gamme WD Sentinel DX4000. Cette offre qui se compose pour l’instant d’un serveur de stockage RAID à 4 disques a vocation à s’étoffer.

Dans un premier temps, elle va s’enrichir d’une offre complète d’appliance de sauvegarde sur disque, un marché en pleine croissance,  grâce à l’ajout au catalogue du constructeur des 6 modèles d’appliances vmOneStep d’Arkeia (de 2To à 40 To de capacité brute). Cet ajout se fera de façon indolore, puisque les appliances Arkeia utilisent déjà des disques WD. Le rachat d’Arkeia va aussi permettre à WD de doper son savoir-faire en matière de logiciel.

La base de futures offres Cloud


Mais à l’ère du cloud, on imagine bien que WD a d’autres idées en tête que de vendre des appliances. A l’instar de son grand concurrent Seagate, qui entend développer une activité de sauvegarde et de stockage à grande échelle en cloud via sa filiale eVault, WD pourrait être tenté de s’appuyer sur les briques technologiques d’Arkeia pour développer une palette de services en Cloud. Déjà, la version 10 d’Arkeia Network Backup, lancée aujourd’hui, est à même de répliquer des jeux de sauvegarde dédupliqués vers le cloud.

En s’appuyant sur la technologie de déduplication d’Arkeia, WD pourrait aller bien plus loin et offrir des appliances hybrides mélant stockage local et stockage cloud. A ce jour toutefois, le constructeur reste discret sur ses intentions. Interrogé sur les éventuelles ambitions Cloud de WD, Frédéric Renard s’est refusé à hasarder le moindre commentaire. Le patron de la division PME de WD, en déplacement en Europe, était quant à lui bloqué à Londres par la neige et n’a pu être joint par leMagIT.


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