VMware a levé le voile sur sa stratégie en matière de services de cloud hybrides. L’éditeur s’appuiera vraisemblablement sur les capacités d’hébergement de ses partenaires vCloud (comme Orange, OVH ou Quadria en France).
À l’occasion d’une conférence pour les investisseurs organisée avec EMC à New York, VMware a dévoilé le 13 mars une nouvelle stratégie pour contrer les grands fournisseurs de services de cloud d’infrastructure Amazon, Google ou RackSpace, ainsi que le Windows Azure de Microsoft.
Fournir des services de cloud hybride aux 480 000 clients de VMware
VMware a notamment annoncé son intention de lancer VMware vCloud Hybrid Service, une nouvelle offre de cloud hybride destinée à ses « 480 000 clients » et qui leur permettra de consommer de la capacité sur des clouds publics de façon transparente en utilisant leurs outils actuels d’administration et d’automatisation (entendez par là ceux de VMware) et sans apporter de changement à leurs modèles de réseau et de sécurité.
Si le lancement du service est réussi, il pourrait accélérer l’adoption par les clients VMware de modèles de cloud hybrides ainsi que la consommation de service de disaster recovery basés sur les technologies VMware. Une telle adoption ne serait pas anodine, les technologies de VMware étant utilisées par la quasi-totalité des entreprises du classement Fortune 500, mais aussi par la plupart des entreprises qui ont déployé des applications critiques en mode virtualisé. Cette base installée en entreprise verrait sans doute d’un bon œil la possibilité de disposer dans le cloud de ressources compatibles avec les investissements déjà en place dans ses datacenters, pour peu que l’offre concoctée par l’éditeur et son prix soient raisonnables.
Une nouvelle division dirigée par l’ex-patron de Savvis
Pour travailler sur le lancement de l’offre et diriger sa nouvelle division Hybrid Cloud Services, VMware a embauché Bill Fathers, l’ex patron de Savvis, l’un de ses principaux partenaires américains. A priori, VMware n’entend pas bâtir de méga-datacenters pour héberger son propre cloud, même s’il est vraisemblable que l’éditeur disposera d’une capacité d’hébergement en propre, comme il l’a fait pour Cloud Foundry. L’idée est plutôt de s’appuyer sur les capacités d’hébergement de ses partenaires vCloud à travers le monde (comme Orange Business Services, OVH ou Quadria en France). Reste dès lors à savoir quels arrangements tarifaires VMware entend mettre en place pour fournir une offre compétitive avec celle des grands faiseurs de cloud comme Amazon. Gageons que l’on en saura sans doute plus lors d’EMC World début mai ou lors de VMworld, à San Francisco, en août.
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