L’alerte est donnée au Royaume-Uni par les analystes de TechMarketView (TMV). Elle ne devrait pas être sans écho de ce côté de la Manche.

Au rythme de -3,5 % en 2012 et en 2013, puis de -2,5% en 2014 et 2015, le marché du support et de la maintenance informatique britannique est en nette perte de vitesse. En cause, une surveillance de prévention plus efficace et surtout la pression tarifaire sur les services banalisés, sur un marché particulièrement fragmenté.

De l’avis de Kate Hanaghan, responsable de l’étude de TMV citée par ChannelRegister, seules les entreprises bien gérées, mettant l’accent sur les services haut de gamme, gardent leurs chances. La notoriété de la marque (des Computacenter, SCC, Phoenix IT Group, Insight, Softcat, Kelway, Logicalis, Getronics…) est un plus. À contrario, une structure de coût trop élevée et l’incapacité à recruter du personnel qualifié sont des handicaps rédhibitoires. D’autant plus que les défaillances de certains acteurs du secteur (2e2 au Royaume Uni) incitent les entreprises clientes – et les fournisseurs – à réclamer plus de garantie quant à une certaine pérennité du service.

Mais qui dit contraction du marché, et probable consolidation, n’exclut pas l’ouverture d’opportunités, notamment du côté des partenariats avec les constructeurs. Et ce, dès 2013, selon l’analyse de TMV : « ça passe ou ça casse ». Une de ces opportunités étant de miser sur une infrastructure cloud pour développer une offre de qualité qui préserve les marges. « Get big, or get niche ». Ce qui rimerait (presque) avec rien de nouveau sous le soleil de la maintenance !

Rappelons qu’en France, les dernières années ont été marquées par de nombreuses défaillances et consolidations dans le secteur de la maintenance informatique. Des sociétés comme EFS, MPS, A&O, FMA, Eryma Services, etc. ont ainsi disparu du paysage. Et il y a quelques semaines encore, la société CIS Infoservices a dû se déclarer en cessation de paiements et fait l’objet depuis d’une procédure de redressement judiciaire.