L’acquisition de Brocade par Broadcom, qui depuis sa fusion avec Avago en 2015 a son siège à Singapour, pose apparemment problème au CFIUS (Committee on Foreign Investment in the United States). L’opération qui devait être finalisée le 1er août dernier avait déjà été reportée jusqu’au 2 octobre à la demande du comité. Or ce dernier a demandé un nouveau report de 45 jours cette fois. Brocade et Broadcom qui avaient fixé la date butoir du 1er novembre pour finaliser l’acquisition se sont mis d’accord pour renvoyer celle-ci au 30 novembre.
Ces reports successifs posent on s’en doute d’énormes problèmes aux partenaires qui voient certains de leurs prospects se tourner vers la concurrence. Et pèsent sur les résultats de Brocade, contraint de licencier plusieurs centaines de personnes aux Etats-Unis et en Inde. Par ailleurs, plusieurs dirigeants de la société ont préféré quitter le navire pour rejoindre d’autres entreprises IT.
Autre conséquence, ces reports retardent en principe la cession de certains actifs de Broadcom prévus après l’opération. C’est le cas de la vente de l’activité IP (dont Ruckus et les commutateurs ICX) à Arris. En revanche, la cession de l’activité pour datacenters a Extreme Networks, initialement suspendue elle aussi à la vente de Broadcom, est engagée. « Nous avons signé un accord avec Extreme Networks pour céder immédiatement notre activité commutation, routage et analytique pour datacenter », explique dans un communiqué Brocade qui précise que « cette transaction ne nécessite pas l’approbation des actionnaires des deux sociétés et n’est pas sujette à des conditions financières ». Les deux entreprises envisagent une clôture de l’opération endéans les 30 jours.