Brocade va supprimer des centaines de postes aux USA et en Inde avant son acquisition par Broadcom révèlent CRN et le Silicon Valley Business Jourrnal, qui se basent sur un document transmis par l’équipementier à la SEC. Brocade y indique qu’il souhaite réduire ses coûts opérationnels avant la fusion. Un plan de départs volontaires a été mis en place pour les employés américains. Selon CRN, 230 d’entre eux auraient déjà accepté le plan et quitteront l’entreprise d’ici la fin du mois d’octobre. L’équipementier a par ailleurs réalisé 96 licenciements secs au siège de San Jose indique un document de l’Employement Development Department de l’Etat de Californie, une administration qui dont les missions sont équivalentes à celle de Pôle Emploi et de l’Unedic en France. Brocade espère en tout économiser entre 23 et 26 millions de dollars au quatrième trimestre de son exercice.
Ces suppressions d’emplois interviennent dans un contexte d’incertitude pour l’entreprise. L’acquisition par Broadcom, qui devait être finalisée le 1er août dernier a été reportée à la demande du Committee on Foreign Investment in the United States (CFIUS) qui a souhaité réétudier le dossier, laissant planer le doute sur la bonne fin de l’opération. Broadcom appartient en effet depuis 2015 à Avago qui, bien que côté au Nasdaq, à son siège à Singapour.
Selon CRN, plusieurs dirigeants de Brocade, notamment la patronne du channel Sandra Glaser, le responsable de la zone EMA Marcus Jewell et le vice-président du marketing corporate Vasy Jakkal ont récemment quitté le navire pour rejoindre d’autres entreprises IT américaines.
Depuis l’annonce de la fusion en novembre 2016, l’entreprise a engagé plusieurs cessions d’actifs. Elle a vendu sa plateforme logicielle Vyatta à AT&T. Elle a par ailleurs signé un accord avec Extreme Networks pour la cession de son activité réseaux pour datacenters. L’accord, qui prévoit la finalisation de l’opération après la cession de Brocade à Broadcom, est donc suspendue à la décision du CFIUS. Il en va de même pour la vente de l’activité IP (dont Ruckus et les commutateurs ICX) à Arris.
Selon un partenaire qui s’est rendu récemment au siège de Brocade, l’anxiété y est palpable.