Merula Limited, un fournisseur de services réseau basé au Royaume-Uni, a récemment reçu une facture de 12.200 dollars d’Oracle pour l’utilisation du VirtualBox Extension Pack de l’éditeur, qui offre des fonctionnalités supplémentaires pour l’hyperviseur gratuit Virtual Licox sous licence GPL, rapporte The Register. Or, selon le directeur de la société, Richard Palmer, Merula ne gère aucun ordinateur utilisant VirtualBox ou même un logiciel Oracle.

Oracle aurait fourni à Merula une liste d’une centaine d’adresses IP utilisant parait-il l’extension en association avec des installations de VirtualBox. Richard Palmer a reconnu que ces adresses IP étaient affectées à sa société qui contrôle un réseau virtuel pour le compte d’autres entreprises qui administrent leurs propres adresses IP, mais affirme que ces adresses ne font pas partie de son environnement central ni de son hébergement et sont utilisées par ses clients pour leurs connexions broadband.

Cependant, rapportent nos confrères, un courrier d’Oracle laisse entendre que l’éditeur considère Merula comme responsable du logiciel utilisé par ses clients. « Bien que votre entreprise puisse être un fournisseur de services Internet, si votre utilisation se situe en dehors de votre base de clientèle depuis plus de 30 jours, les paiements sont dus à Oracle », indique la demande de facturation.

Richard Palmer se demande, si la volonté d’Oracle n’est pas de l’obliger à dévoiler l’identité des clients utilisant les adresses IP incriminées afin de les facturer. « Cela ressemble à une expédition de pêche », a indiqué à nos confrères le directeur de l’exploitation de la société de conseil américaine House of Brick Technologies, David Woodard. « Normalement, si Oracle dit que ces adresses IP ont téléchargé ce logiciel, on n’en est pas au point de leur envoyer une facture. »

« Lorsque les entreprises utilisent leur département juridique comme centre de profit, cela indique que les produits qu’elles prétendent agréger pour fournir ne sont plus compétitifs sur le marché », a de son côté expliqué à nos confrères Paul Berg, consultant en licences logicielles.