Pour la première fois, HP a demandé à ses partenaires de contribuer financièrement à l’organisation de son tour de France Talent Days. Une nouvelle qui a été accueillie plutôt fraîchement.

 

Mauvaise surprise ! Pour la première fois cette année, HP a demandé à ses partenaires de participer financièrement à l’organisation de son tour de France partenaires, les Talent Days, qui se déroule actuellement. Une participation qui correspond à environ 5% des frais engagés et qui n’a évidemment pas été du goût des intéressés.

 

Les plus mesurés évoquent « une innovation bizarre et un peu cavalière ». Mais certains n’hésitent pas à prononcer le mot qui fâche : « racket ». De fait, difficile d’y couper : la présence aux Talent Days, événement réservé aux partenaires dits « Privilège », est obligatoire pour ces derniers sous peine de perdre leur agrément.

 

La participation demandée est relativement symbolique : le prix d’entrée va de 70 € pour les plus petits partenaires à quelques centaines d’euros pour les plus importants. Qui plus est, HP s’engage à rembourser cette participation sous forme de budget de coopération marketing spécifique. Une opération blanche en somme.

 

Un moyen de lutter contre l’absentéisme

 

Mais alors pourquoi demander aux partenaires d’avancer ces fonds ? Nous avons posé la question à Marc Hia Balié, directeur de la division partenaires de HP, qui a justifié cette initiative par un souci de « simplification administrative interne à HP » et une volonté « d’industrialisation des Talent Days en fournissant une prestation correspondant aux attentes des participants ». Comprenne qui pourra.

 

« Il s’agit plutôt d’un moyen détourné d’améliorer leur taux de participation, analyse un partenaire. La réalité, c’est que ces événements n’intéressent personne et que les organisateurs ne savent pas comment traiter le problème des gens, nombreux, qui confirment leur présence mais ne se déplacent pas ». Pour un autre, l’explication est plus probablement pécuniaire : « les équipes de HP France doivent justifier auprès des américains d’un budget en baisse. Ils se débrouillent donc pour transférer une partie des investissements vers les fonds de co-marketing ».

 

Toujours est-il qu’en tant que co-financeurs des Talent Days, les partenaires s’estiment désormais autorisés à faire valoir leur avis sur l’organisation. D’une manière générale, beaucoup ont à redire sur le déroulement de la manifestation et son contenu (pas assez productif, perte de temps, etc.). Sans parler du buffet qui en a pris pour son grade. Quant à ceux qui estiment ne vraiment pas en avoir pour leur argent, un conseil : négociez le montant de votre participation. Il se peut que ça marche !