Les Etats-Unis ne sont pas l’Eldorado que l’on imagine trop souvent. Du moins en matière d’emploi. En 2016, les licenciements dans le secteur IT ont ainsi bondi de 21%, touchant quelque 90.000 salariés, explique le Silicon Valley Business Journal qui s’appuie sur une étude de Challenger, Gray et Christmas, un cabinet d’outplacement de Chicago. Cela représente 18% des 526.915 emplois perdus au cours de l’année outre-Atlantique.

Les constructeurs représentent à eux seuls 7% des licenciements. En tête du « palmarès » figurent EMC, Intel, IBM, Cisco et Microsoft (qui a fortement taillé dans son équipe Nokia).

Malheureusement, l’année 2017 ne s’annonce pas plus clémente avertissent nos confrères, « si les entreprises marquent autant d’intérêt pour le cloud computing et les smartphones ».« C’est justement ce type de suppression d’emplois qui va se poursuivre en 2017 lorsque de nouvelles technologies vont provoquer l’évolution et le pivotement des géants technologiques », explique dans un communiqué, le CEO du cabinet d’ouplacement, John Challenger.

Plusieurs firmes de la Silicon Valley ont d’ailleurs annoncé des suppressions de postes cette année : NetApp, Theranos, Marvell Semiconductor, Sun Power, Pandora Media et AOL, sans oublier Oracle qui va se délester de 441 personnes ce trimestre.

Beaucoup de ces acteurs vont toutefois être confrontés à un problème de taille. La migration vers les technologies de rupture nécessite l’embauche de professionnels très pointus, dont une grande majorité proviennent de pays étrangers, notamment d’Inde. Or Donald Trump ne cache pas sa volonté de réformer le visa de travail H1-B, précieux sésame pour tous ces travailleurs actuels et à venir.

Un autre mythe s’écroule : celui de l’égalité entre les hommes et les femmes en Californie. D’après les statistiques du ministère américain de l’emploi, là-bas les femmes perçoivent en effet un salaire inférieur de 15% en moyenne à celui des hommes, à emploi égal. Le salaire médian pour une Californienne salariée à plein temps est ainsi de 775 dollars par semaine, contre 914 dollars pour un Californien. Cela représente une perte annuelle de 7.000 dollars pour la première.

Précisons que l’Etat qui abrite la Silicon Valley emploie 12,6 millions de personnes, dont 42,3% de femmes. A vos calculettes.