Dans les trois ans à venir, 70% des entreprises adoptant l’IA générative considèreront la durabilité et la souveraineté numérique comme des critères de sélection déterminants entre les différents services GenAI du cloud public, selon le cabinet d’études Gartner.

« Le cloud est la technologie la mieux adaptée pour fournir des applications GenAI à grande échelle et pour le développement de modèles de fondation à usage général », affirme Sid Nag, analyste chez Gartner, dans un communiqué. « Toutefois, certains aspects doivent être pris en compte, notamment la souveraineté numérique, c’est à dire la capacité à contrôler l’endroit où les données sont stockées et où les opérations sont exécutées, ainsi que les questions de durabilité » (…) « Les fournisseurs de cloud devront répondre aux exigences évolutives et uniques des opérations souveraines, quelle que soit la région du monde concernée ».

Selon une étude du Synergy Research Group, la multiplication des IA génératives va amener les centres de données à devoir tripler leur capacité d’ici à 2028« En comprenant mieux la quantité d’énergie consommée par les systèmes d’IA, les entreprises peuvent faire des choix sur les compromis qu’elles sont prêtes à faire entre la pollution et les coûts », souligne Sasha Luccioni, chercheuse montréalaise chez Hugging Face, une start-up franco-américaine développant des outils pour utiliser l’apprentissage automatique.

Tous les outils à base d’IA n’ont pas le même impact. « Les effets de l’IA résultent de nos choix : des algorithmes choisis et de la manière dont nous les utilisons », rappelle David Rolnick, professeur adjoint à l’école d’informatique de l’Université McGill et à l’Institut québécois d’intelligence artificielle.

Gartner estime que la pression des investisseurs, clients, régulateurs et gouvernements en matière de durabilité va également obliger les organisations à gérer et à optimiser les émissions de carbone de leurs systèmes informatiques afin d’atteindre leurs objectifs en matière de durabilité environnementale. Le cabinet d’études prévoit que, d’ici 2027, 80% des DSI utiliseront des indicateurs de performance quant à la durabilité de leur service informatique et que 25% des DSI verront leur rémunération affectée par l’impact environnemental de leur service.