A l’occasion de son congrès annuel, le DSAG (Deutschsprachige SAP-Anwendergruppe), qui regroupe les utilisateurs européens SAP germanophones (Allemagne, Autriche, Suisse), a interrogé ses membres afin de déterminer dans quelle mesure les produits de l’éditeur contribuaient à la transformation numérique de leur entreprise. Le résultat est plutôt mitigé. Près de la moitié des projets de numérisation n’aboutissent pas, pour des raisons d’organisation mais aussi techniques. Les principaux obstacles sont le manque de personnel et de ressources financières (42%) et une culture d’entreprise numérique sous-développée (38%). Les 271 DSI qui ont répondu à l’enquête ont également mentionné la résistance du personnel au changement, des structures organisationnelles rigides, un manque de soutien de la part de la direction (12%) et un manque d’expertise (11%).

SAP n’est cependant pas épargné, les répondants soulèvent  des problèmes rencontrés avec l’éditeur, notamment en matière d’informations prévisionnelles. Seuls 25% d’entre eux se sentent bien informés par SAP. Quarante-cinq pour cent font partiellement confiance à sa stratégie produit, tandis que 30% des entreprises n’y font pas confiance. Une majorité d’entre eux souhaite des feuilles de route planifiées et résilientes.

Le DSAG formule un certain nombre d’exigences concernant plus spécifiquement les produits de l’éditeur. « En ce qui concerne le portefeuille de solutions SAP, il existe également des tâches concrètes que SAP doit mieux faire afin de fournir des solutions adéquates pour la numérisation. Celles-ci incluent une meilleure intégration, des données de référence uniformes, des fonctionnalités améliorées et stables, des solutions évolutives et des modèles de licences améliorés », indique-t-il dans un communiqué.

« Alors que les entreprises se tournent de plus en plus vers les environnements hybrides dans le cadre de la numérisation, SAP doit rendre sa conception, son développement et son fonctionnement, y compris ses modèles de licence, aussi simples, flexibles et attrayants que possible. Sinon, les projets seront à nouveau bloqués », tient à préciser le président du DSAG Marco Lenck. « La rapidité avec laquelle les problèmes clés sont traités doit rester en phase avec les exigences des entreprises », prévient-il.

La firme de Walldorf a promis de satisfaire à certaines exigences formulées par le DSAG. A partir de 2022, les clients bénéficieront ainsi d’une solution SAP Human Capital Management (SAP HCM) intégrée à S / 4HANA.

Autre point intéressant relevé par l’enquête : si 68% des répondants se déclarent satisfaits de l’action du DSAG, ils ne sont que 58% à apprécier leurs relations avec les partenaires, un pourcentage qui tombe à 37% lorsqu’il s’agit de SAP. « L’éditeur de logiciels a encore du pain sur la planche, il devrait rapidement proposer aux utilisateurs des informations ciblées et fiables ainsi que des produits adaptés », conclut le communiqué du DSAG.