Positionné sur le « software defined storage », Scality permet de gérer de gros environnements de stockage pour un rapport performance-coût-fiabilité imbattable. Computacenter ou Akube se sont déjà positionnés.

La jeune pousse franco-américaine dont le patron, Jérôme Lecat, s’est fait connaître du grand public le mois dernier en remettant une lettre ouverte à François Hollande lors de sa visite dans la Silicon Valley, commence à rencontrer un écho très favorable parmi les ténors de la distribution et des services IT français. Au cours des six derniers mois, la société a ainsi noué des partenariats prometteurs avec des distributeurs tels que Computacenter, Akube, Netixia, SCC, Digital Storage Komposite ou Celeris et les filiales locales de HP et SGI.

Et Jérôme Lecat ne fait pas mystère de son intention de recruter de nouveaux partenaires cette année. Profil recherché : des intégrateurs infrastructures ayant une expertise en administration de système Linux, une bonne compréhension des systèmes à grande échelle et une expérience dans les systèmes de stockage. Encore balbutiantes, les ventes indirectes devraient progressivement prendre de l’ampleur cette année et les suivantes jusqu’à rattraper et dépasser les ventes directes (sans doute en 2016).

Créée en 2009, Scality commercialise depuis 2010 une technologie logicielle de stockage distribué (scale-out) ou de « software defined storage » permettant de constituer et de gérer de gros environnements de stockage pour un rapport performance-coût-fiabilité imbattable. Ce que confirme Raphaël Maurice, patron de Celeris, qui présente la technologie de Scality comme un moyen révolutionnaire « de faire du stockage sécurisé low cost à partir des disques attachés à des serveurs standards ».

« On a beaucoup travaillé sur les débits, les performances, la réduction des latences, et la disponibilité », explique Jérôme Lecat, qui souligne le caractère multi-application et multi-tenant de sa technologie. Toutefois, celle-ci ne prend réellement son sens que sur les très grosses infrastructures – au-delà de 300 To – ce qui la réserve aux opérateurs et aux grands comptes.

L’autre spécificité de Scality, c’est sa bi-nationalité ancrée dans son ADN. Si sa R&D est française, la société s’est implantée dès sa création dans la Silicon Valley pour bénéficier des leviers d’accélération propres à la vallée. Un calcul payant : la société a levé 36 millions de dollars depuis sa création et ses ventes progressent rapidement. Elle a multiplié ses prises de commande par cinq en 2013 et espère encore doubler ou tripler ses facturations cette année. L’effectif sera passé dans le même temps de 35 à une centaine de personnes.