SAP et son partenaire Twenty Third Century Systems (TTCS), filiale du plus grand fournisseur de services technologiques d’Afrique, sont accusés de corruption pour obtenir un contrat de plusieurs millions de dollars en Tanzanie et au Kenya, révèle ChannelPartnerInsight qui s’appuie sur la publication sud-africaine Techcentral.

En vertu d’accords conclus en 2014 et 2015, TTCS aurait versé 800.000 dollars à des responsables de la Tanzania Ports Authority pour remporter un contrat de 6,6 millions de dollars.

SAP étant coté à la bourse de New York, il est soumis à la loi américaine Foreign Corrupt Practices Act. C’est pourquoi l’éditeur allemand fait l’objet d’une enquête de la SEC et du ministère de la Justice américain. Pour se défendre, il a indiqué avoir suspendu TTCS en tant que partenaire de distribution et pris des mesures dès 2015 afin d’empêcher ce genre de pratique.

L’an dernier, les autorités américaines ont déjà enquêté sur la firme de Walldorf pour des allégations de corruption en Afrique du Sud. Celle-ci avait alors admis qu’un contrat d’une valeur de 50 millions de dollars comportait « des indices de faute » et reconnu avoir versé plus de 9 millions de dollars à des sociétés intermédiaires proches du président sud-africain Jacob Zuma. SAP avait alors indiqué que trois dirigeants avaient été suspendus ou avaient démissionné sans indemnités de départ.