L’éditeur allemand a réalisé un excellent second trimestre 2011, en parti du fait de l’intégration de Sybase. Franck Cohen, le patron de l’éditeur pour la zone EMEA, souligne le rebond des ventes de licences mais aussi le succès des offres décisionnelles de l’éditeur.
Il revient plus généralement sur la stratégie de l’éditeur dans un entretien avec Le MagIT.
SAP a annoncé hier des résultats en forte progression pour son second trimestre fiscal. L’éditeur allemand a réalisé un chiffre d’affaires de 3,3 Md€, en hausse de 14 % et son bénéfice net a bondi à 588 m$, soit une progression de 19,75 % sur un an. Une large partie de cette hausse s’explique par le fait que les comparaisons ne se font pas sur les mêmes bases que l’an passé. SAP n’a en effet intégré Sybase dans ses comptes qu’à compter du 3e trimestre 2010. Si l’on utilise des bases comparables, la hausse est moins spectaculaire mais néanmoins solide. L’ensemble SAP/Sybase a en effet vu son CA progresser de 6,12 % sur un an et son bénéfice de 9,7 %.
Le plus important pour l’éditeur est sans doute la bonne santé des ventes de licences qui ont progressé de 25,9 % sur un an (+16,7 à périmètre comparable), une hausse importante puisqu’elle devrait tirer à la hausse les revenus de support de service et de maintenance dans les trimestres à venir. Interrogé par LeMagIT, Franck Cohen, le patron de l’éditeur pour la zone EMEA souligne l’excellente santé des ventes de licences en Europe, qui ont progressé de 36 % sur un an, une progression d’autant plus remarquable que selon lui, les revenus logiciels de Sybase étaient marginaux en Europe. Si les grands pays de la zone Euro tiennent leur rang, les pays les plus dynamiques sont la Russie, les pays d’Europe de l’Est ainsi que la zone Afrique. Selon Franck Cohen, les pays Nordiques et l’Angleterre ont aussi affiché de bonnes performances. On en saura sans doute un peu plus sur la performance de la France lors de la conférence de rentrée de Nicolas Sekkaki, début septembre.
Succès des nouvelles offres de l’éditeur
Côté produits, Franck Cohen souligne l’engouement des clients pour les innovations SAP qui n’existaient pas les années précédentes. « On voit que nos clients achètent notre stratégie ». Interrogé sur le choix de SAP de se concentrer sur l’édition logicielle alors que son grand rival Oracle s’oriente de plus en plus vers des solutions intégrées combinant logiciel et matériel, le patron de SAP en Europe explique : «On a décidé de rester ancrés sur le marché du logiciel et de ne pas entrer dans de nouveaux marchés afin de conserver notre capacité à investir dans l’innovation logicielle ». Et de souligner que cette stratégie est payante : « Si vous regardez les derniers chiffres d’Oracle, ils ont dû faire 7 % de croissance en Europe. Notre stratégie et donc payante et nous gagnons des parts de marché ».L’une des offres qui connaît le plus de succès est l’offre analytique de l’éditeur. Les ventes de solutions SAP BusinessObjects auraient ainsi bondi de 46 % en Europe. « La BI était déjà un secteur en croissance l’an passé et SAP est désormais le leader du secteur selon IDC et Gartner ». Franck Cohen estime que cette croissance devrait se poursuivre avec notamment la montée en puissance de nouvelles offres telles que les appliances analytiques HANA, vendues en partenariats avec des constructeurs comme HP.
Le patron de SAP EMEA s’estime aussi satisfait de l’adoption de la dernière version de la plate-forme ERP. « Elle apporte des garanties en termes d’évolution qui sont sans commune mesure avec les versions précédentes ». Il note toutefois que « les clients européens s’attachent à des détails qui nécessitent pas mal de prototypage, ce qui allonge un peu le temps d’adoption. Et de souligner qu’en la matière, les clients européens sont différents des clients américains, qui migrent en se posant moins de questions.
Sur le marché des PME, SAP se montre confiant quant à sa stratégie SaaS. « Sur Business by design [l’offre SaaS du groupe, N.D.L.R.]: on est en phase avec nos objectifs. On a annoncé un objectif de 1 000 clients au niveau mondial pour la fin de l’année, dont 400 clients en Europe. La seconde version du logiciel présentée au premier trimestre est bien acceptée par notre réseau de partenaires et nous sommes confiants sur l’objectif annoncé ».
Franck Cohen souligne toutefois que le Cloud n’intéresse pas l’éditeur que pour les PME. Le cloud nous simplifie la vie au sens ou il fait de la plate-forme matérielle une commodité. (…) Nous n’avons toutefois pas vocation à développer une offre de datacenter ou de matériel. Nous restons attachés à notre activité d’éditeur d’applications. Pour le reste, nous nous appuyons sur nos partenaires.(…) En France, nous ferons ainsi une annonce avec IBM pour une solution qui permettra d’acheter des solutions SAP dans le cloud. L’objectif est de continuer à gagner des parts de marché ».
Interrogé sur l’abandon par Oracle de la plate-forme HP Itanium et sur les éventuelles opportunités que cela pourrait présenter pour SAP, tant côté progiciel que côté SGBD, Franck Cohen se veut prudent. « Il y a une base de données qui est Sybase ASE dans la plate-forme Sybase. Nous aurions tord de ne pas en tirer parti et nous ne nous interdisons pas de la promouvoir auprès des clients.(…) Ce n’est toutefois pas stratégique. Nous souhaitons rester agnostiques quand à la base de données. Ce marché n’est pas central dans la stratégie SAP. »
Notons que fort de ses bons résultats au premier semestre, SAP affiche désormais sa confiance pour le second semestre, malgré les turbulences économiques mondiales. L’éditeur estime ainsi qu’il devrait atteindre la fourchette hausse de ses estimations de chiffre d’affaires pour l’année (soit une estimation de croissance de 10 à 14% de ses revenus logiciels et des services associés).
SAP a annoncé hier des résultats en forte progression pour son second trimestre fiscal. L’éditeur allemand a réalisé un chiffre d’affaires de 3,3 Md€, en hausse de 14 % et son bénéfice net a bondi à 588 m$, soit une progression de 19,75 % sur un an. Une large partie de cette hausse s’explique par le fait que les comparaisons ne se font pas sur les mêmes bases que l’an passé. SAP n’a en effet intégré Sybase dans ses comptes qu’à compter du 3e trimestre 2010. Si l’on utilise des bases comparables, la hausse est moins spectaculaire mais néanmoins solide. L’ensemble SAP/Sybase a en effet vu son CA progresser de 6,12 % sur un an et son bénéfice de 9,7 %.
?Le plus important pour l’éditeur est sans doute la bonne santé des ventes de licences qui ont progressé de 25,9 % sur un an (+16,7 à périmètre comparable), une hausse importante puisqu’elle devrait tirer à la hausse les revenus de support de service et de maintenance dans les trimestres à venir. Interrogé par LeMagIT, Franck Cohen, le patron de l’éditeur pour la zone EMEA souligne l’excellente santé des ventes de licences en Europe, qui ont progressé de 36 % sur un an, une progression d’autant plus remarquable que selon lui, les revenus logiciels de Sybase étaient marginaux en Europe. Si les grands pays de la zone Euro tiennent leur rang, les pays les plus dynamiques sont la Russie, les pays d’Europe de l’Est ainsi que la zone Afrique. Selon Franck Cohen, les pays Nordiques et l’Angleterre ont aussi affiché de bonnes performances. On en saura sans doute un peu plus sur la performance de la France lors de la conférence de rentrée de Nicolas Sekkaki, début septembre.
?Succès des nouvelles offres de l’éditeur
Côté produits, Franck Cohen souligne l’engouement des clients pour les innovations SAP qui n’existaient pas les années précédentes. « On voit que nos clients achètent notre stratégie ». Interrogé sur le choix de SAP de se concentrer sur l’édition logicielle alors que son grand rival Oracle s’oriente de plus en plus vers des solutions intégrées combinant logiciel et matériel, le patron de SAP en Europe explique : «On a décidé de rester ancrés sur le marché du logiciel et de ne pas entrer dans de nouveaux marchés afin de conserver notre capacité à investir dans l’innovation logicielle ». Et de souligner que cette stratégie est payante : « Si vous regardez les derniers chiffres d’Oracle, ils ont dû faire 7 % de croissance en Europe. Notre stratégie et donc payante et nous gagnons des parts de marché ».
L’une des offres qui connaît le plus de succès est l’offre analytique de l’éditeur. Les ventes de solutions SAP BusinessObjects auraient ainsi bondi de 46 % en Europe. « La BI était déjà un secteur en croissance l’an passé et SAP est désormais le leader du secteur selon IDC et Gartner ». Franck Cohen estime que cette croissance devrait se poursuivre avec notamment la montée en puissance de nouvelles offres telles que les appliances analytiques HANA, vendues en partenariats avec des constructeurs comme HP.
Le patron de SAP EMEA s’estime aussi satisfait de l’adoption de la dernière version de la plate-forme ERP. « Elle apporte des garanties en termes d’évolution qui sont sans commune mesure avec les versions précédentes ». Il note toutefois que « les clients européens s’attachent à des détails qui nécessitent pas mal de prototypage, ce qui allonge un peu le temps d’adoption. Et de souligner qu’en la matière, les clients européens sont différents des clients américains, qui migrent en se posant moins de questions.
Vers un développement des offres cloud
Sur le marché des PME, SAP se montre confiant quant au succès de sa stratégie SaaS qui a connu des retards à l’allumage. « Sur Business by design [l’offre SaaS du groupe, N.D.L.R.]: on est en phase avec nos objectifs. On a annoncé un objectif de 1 000 clients au niveau mondial pour la fin de l’année, dont 400 clients en Europe. La seconde version du logiciel présentée au premier trimestre est bien acceptée par notre réseau de partenaires et nous sommes confiants sur l’objectif annoncé ».
Franck Cohen souligne toutefois que le Cloud n’intéresse pas l’éditeur que pour les PME. Le cloud nous simplifie la vie au sens ou il fait de la plate-forme matérielle une commodité. (…) Nous n’avons toutefois pas vocation à développer une offre de datacenter ou de matériel. Nous restons attachés à notre activité d’éditeur d’applications. Pour le reste, nous nous appuyons sur nos partenaires.(…) En France, nous ferons ainsi une annonce avec IBM pour une solution qui permettra d’acheter des solutions SAP dans le cloud. L’objectif est de continuer à gagner des parts de marché ».
Interrogé sur l’abandon par Oracle de la plate-forme HP Itanium et sur les éventuelles opportunités que cela pourrait présenter pour SAP, tant côté progiciel que côté SGBD, Franck Cohen se veut prudent. « Il y a une base de données qui est Sybase ASE dans la plate-forme Sybase. Nous aurions tord de ne pas en tirer parti et nous ne nous interdisons pas de la promouvoir auprès des clients.(…) Ce n’est toutefois pas stratégique. Nous souhaitons rester agnostiques quand à la base de données. Ce marché n’est pas central dans la stratégie SAP. »
Notons que fort de ses bons résultats au premier semestre, SAP affiche désormais sa confiance pour le second semestre, malgré les turbulences économiques mondiales. L’éditeur estime ainsi qu’il devrait atteindre la fourchette hausse de ses estimations de chiffre d’affaires pour l’année (soit une estimation de croissance de 10 à 14% de ses revenus logiciels et des services associés).