Oracle a annoncé ses résultats du deuxième trimestre de l’exercice 2024 (clos fin novembre), avec un chiffre d’affaires trimestriel total en hausse de 5 % sur un an en USD et de 4 % en devises constantes à 12,9 milliards de dollars. C’est en dessous du consensus des analystes (LSEG) qui tablait sur 13,05 milliards de dollars.

Le groupe qui affichait une croissance de 23% sur le précédent exercice l’avait déjà vu ralentir à 8% au premier trimestre. La nouvelle déception fait replonger son action de plus de 10% en bourse. Et ce alors que le bénéfice net a augmenté de 44 % à 2,5 milliards de dollars et avec un bénéfice par action (non Gaap) de 1,34 dollar contre 1,32 dollar attendu par Wall Street.

Pour rassurer les investisseurs, le groupe met l’accent sur la dynamique toujours vive sur son cloud. « La demande pour nos services d’infrastructure cloud et d’IA générative augmente à un rythme astronomique », déclare ainsi la PDG Safra Catz. « Nos activités cloud affichent désormais un chiffre d’affaires annuel de près de 20 milliards de dollars, et la demande de services cloud continue de croître à des niveaux sans précédent. Les affaires vont bien et s’améliorent », assure-t-elle.

Sur le second trimestre, Les revenus du cloud seul s’élèvent à 4,8 Md$ en hausse de 24%. Ils incluent 3,2 Md$ pour le SaaS (+14%) et 1,6 Md$ pour l’IaaS (+50%). Du coté des applications, l’ERP Fusion Cloud a généré 0,8 Md$ (+19%) et Netsuite 0,8 Md$ (+20%).

Les revenus provenant des services cloud et du support de licence augmentent de 12% d’une année sur l’autre à 9,6 Mds $. Le chiffre d’affaires généré par les licences cloud et les licences sur site diminuent de 18% à 1,1 Md$.

Aux dires d’Oracle, son principal problème actuel serait le manque de capacités disponibles, notamment avec la rareté des GPU pour l’IA. A titre d’exemple, il explique qu’il a pu fournir à xAI, la société d’Elon Musk, assez de GPU pour lancer son premier modèle de langage Grok mais bien moins que ce qu’elle souhaiterait obtenir.

« Nous faisons de notre mieux pour offrir à nos clients ce que nous pouvons ce trimestre, puis nous augmentons considérablement notre capacité à leur apporter de plus en plus de capacité chaque trimestre suivant », a déclaré le directeur technique Larry Ellison, qui précise que 66 centres de données sont en cours d’extension et 100 en construction.

La société a également annoncé qu’au cours des prochains mois, elle mettra en service 20 nouveaux centres de données Oracle Cloud colocalisés et connectés à Microsoft Azure, ce qui fait suite à un récent partenariat stratégique.

Ajoutons enfin qu’Oracle ne fournit pas perspectives dans sa publication, ni pour le trimestre en cours, ni sur l’ensemble de l’exercice.