Mission accomplie. En début d’année 2020, juste avant le premier confinement, le groupe de distribution et de services alto-séquanais issu du rapprochement d’Axido Services et d’Apogea en 2012 annonçait le rachat de l’intégrateur de solutions de gestion seine-et-marnais ID Logique et relevait son objectif de chiffre d’affaires pour l’année à 40 M€. Malgré la crise sanitaire, les reports de projets et de ralentissement de la demande, le groupe Proxiteam n’a pas dévié de sa trajectoire. Non seulement l’objectif des 40 M€ (dont 4 M€ en provenance d’ID Logique) a été atteint – à comparer aux 35 M€ de 2019 – mais le groupe est parvenu à conserver une bonne rentabilité, selon son directeur général Arnauld Mesqui.

Pour Proxiteam, l’acquisition d’ID Logique était motivée par la volonté de renforcer son activité d’intégration de logiciels de gestion (qui représente 55% de ses revenus), d’élargir son offre et de compléter sa couverture géographique. Société d’une trentaine de personnes installée à Limoges-Fourches (à proximité de Melun) ID Logique est partenaire d’éditeurs tels que Sage, Lucca, Report One, et surtout EBP, que Proxiteam n’avait pas à son catalogue. La crise sanitaire aurait pu retarder le rapprochement des deux sociétés, voire le rendre caduc. Elle l’a au contraire précipité, ID Logique adoptant plus rapidement que prévu les outils et des process de Proxiteam et devenant tout à la fois son agence Est et son quatorzième point de présence sur le territoire français.

Une intégration qu’Arnauld Mesqui qualifie de « grand succès de l’année » et qui l’encourage à poursuivre dans cette voie. D’autant que « la crise sanitaire rebat un peu les cartes et crée des opportunités pour les rapprochements ». Rappelant que Proxiteam bénéficie d’une structure financière solide – l’acquisition d’ID Logique a été financée sur fonds propres – il confirme être « en recherche active de nouvelles cibles d’acquisition et [viser] au moins une nouvelle opération en 2021 ». Jusqu’en 2016, Proxiteam s’était fortement développé par croissance externe, rachetant des sociétés telles que Clarsys, Self Informatique, L’Elan Gestion, Dicofi, Somaintel, PHD… Après une période de consolidation, le groupe a pris la décision en 2019 au vu de ses perspectives favorables de croissance interne de s’inscrire dans un nouveau cycle de croissance externe. Il prévoit ainsi de dépasser la barre des 70 M€ de chiffre d’affaires à l’horizon 2025.

Au-delà du rapprochement réussi avec ID Logique, Arnauld Mesqui estime que Proxiteam doit la bonne tenue de son activité en 2020 à la demande de prestations autour du télétravail et du collaboratif, au besoins de paramétrage des logiciels de paie pour la comptabilisation de l’activité partielle, à la demande de solutions de pilotage du cash et de reporting, à l’accélération des enjeux de dématérialisation liés à la généralisation du télétravail, et à l’augmentation de la demande de sécurisation des infrastructures informatiques découlant de la hausse forte des cyberattaques. Un dynamisme tempéré par l’arrêt des projets des clients dans les secteurs les plus impactés par la crise et par la difficulté à recruter des compétences IT.

2020 a aussi été marquée pour l’intégrateur par l’élargissement de sa couverture du marché de la paie avec le lancement de la distribution du produit full saas Sage Business Cloud Paie et la structuration d’une unité d’affaire paie pour des plus grands comptes avec la distribution du logiciel Cegid HR Ultimate. Proxiteam a également élargi son offre de solutions de dématérialisation et musclé son offre d’audit de sécurité, notamment avec la mise en œuvre d’une démarche de pentests.

Groupe de plus de 300 collaborateurs désormais, Proxiteam prévoit de poursuivre sa croissance organique en 2021 à un rythme « raisonnable » en insistant sur la croissance de ses revenus récurrents (qui se matérialisent par des contrats mensuels ou annuels d’infogérance d’infrastructures et de maintenance de logiciels de gestion). Les revenus récurrents représentent plus de 45% de son chiffre d’affaires, ce qui représente un ratio plutôt élevé pour le secteur des entreprises de services numériques.