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La technologie In-Memory que développe SAP depuis sept ans et sur laquelle Hasso Plattner, co-fondateur du premier éditeur européen, fonde de grands espoirs sort des labos. A l’occasion d’une manifestation organisée à Bangalore (SAP TechEd), Vishal Sikka, le directeur technique de la société, a confirmé la disponibilité de la version 1.0 de l’appliance Hana (High Performance Analytic application), dont le but est d’accélérer les analyses décisionnelles sur de grands volumes de données.
Basés sur une nouvelle base de données (appelée NewDB par SAP) utilisant le stockage en colonnes, base chargée en mémoire, ces appliances, construites en partenariat avec HP et IBM, reposent sur des serveurs lames fournis par les deux constructeurs, équipés de disques SSD et fortement dopés en mémoire. SAP n’a détaillé ni les configurations, ni les prix de ses appliances, même si l’éditeur avait évoqué en octobre dernier des configurations embarquant 1 ou 2 To de mémoire. Trois versions de la machine sont prévues, et devraient être disponibles en début d’année prochaine avec le lancement de la version 1.5 de Hana. La 1.0 étant pour l’heure limitée à ce que SAP appelle le mode ramp-up (un pré-lancement permettant de tester les nouveaux produits auprès d’un panel restreint de clients).
De deux heures… à deux secondes
Parmi ces clients, figure le fabricant d’outillage Hilti. A la tête de son centre de compétences SAP, Christian Ritter explique que sa société s’est lancée dans un premier pilote – mené en réalité par les équipes de SAP – afin de valider les gains de performances promis par l’éditeur et les interactions de Hana avec la suite d’outils de reporting BI 4.0, récemment annoncée par SAP. Basé sur l’extraction de 9 millions d’enregistrements – les fiches clients -, depuis la base de données de l’ERP maison, le pilote visait à faire fonctionner un scénario de reporting. « Dans le passé, l’extraction des données et ce reporting demandaient deux à trois heures. Avec Hana, les mêmes opérations se réalisent en 2 à 3 secondes », explique Christian Ritter, qui se dit également satisfait des interactions entre Hana et Web Intelligence, l’outil de création de requêtes de BI 4.0. Comme l’explique Christian Ritter, « maintenant commence la partie la plus excitante : parler avec les utilisateurs des applications radicalement nouvelles que nous pouvons créer avec de telles performances ».
Pour Christian Ritter, les motivations qui ont poussé Hilti à s’intéresser à Hana ne s’arrêtent pas à la capacité à fournir des analyses complexes plus rapidement. « Car c’est aussi ce que propose l’accélérateur BIA (cette solution fournie également par SAP, et reposant aussi sur un chargement des données en mémoire, accélère les entrepôts de données, NDLR). Mais ce dernier n’est qu’un matériel supplémentaire, tandis que Hana est une technologie plus intégrée dont l’objectif est de fusionner les univers transactionnel et analytique. » Et cet objectif – faire tourner ERP et reporting au dessus d’une base unique, fonctionnant en mémoire – ne semble pas relever d’un futur lointain pour Hilti. Après un second pilote et la substitution de son datawarehouse par Hana, le groupe envisage en effet de remplacer la base de données supportant son ERP par l’appliance d’ici seulement 24 à 36 mois.
Encore beaucoup de scepticisme
Il est vrai que le spécialiste de l’outillage est entièrement équipé d’outils SAP pour ses bases de données, ce qui facilite la migration vers la nouvelle génération technologique de l’éditeur. De facto, l’optimisme de Hilti apparaît pour l’instant minoritaire, nombre de grands comptes ou intégrateurs spécialisés affichant leur scepticisme face à la volonté de SAP de consolider systèmes décisionnels et transactionnels. Récemment, en réponse aux questions du MagIT, Vincent Taufflieb, responsable de l’avant-vente pour l’offre décisionnelle de SAP, reconnaissait : « même si ce n’est pas l’objectif à terme, Hana va certainement commencer à être déployé dans les applications décisionnelles ». Bref, comme simple successeur de BIA. SAP doit avant tout compter sur les nouveaux applicatifs qu’il développe au-dessus de Hana (voir encadré ci-dessous) pour espérer plus.
Un langage de développement dédié
Si la base embarquée par l’appliance Hana (et connue sous le nom de NewDB) supporte les langages classiques des bases de données (SQL et le langage de requêtes OLAP MDX), la technologie dispose de son propre langage de développement intégré au moteur de calcul de NewDB. Un langage que n’a pas encore testé Hilti, une des premières entreprises à avoir mené un pilote sur Hana. Christian Ritter, le patron du centre de compétences SAP de la société, expliquant avoir pour l’instant simplement vu la syntaxe du langage, les développements sur le pilote mené par le spécialiste de l’outillage ayant été pris en charge par les équipes de l’éditeur.
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