Dix neuf-mois après avoir affiché sa volonté de racheter Alcatel-Lucent, Nokia vient de finaliser l’opération. Le Finlandais a donc les mains libres pour lancer une vaste restructuration qui pourrait se solder par le départ de 10.000 à 15.000 personnes. La France, selon l’accord signé avec Alcatel-Lucent, sera relativement épargnée dans la mesure où 500 créations d’emplois compenseront les 411 suppressions de postes prévues.

En attendant, l’équipementier finlandais n’affiche pas la meilleure santé. Pour le quatrième trimestre de son exercice, il affiche un chiffre d’affaires de 5,95 milliards d’euros contre 6,40 milliards d’euros un an auparavant. Le chiffre d’affaires de son activité réseaux recule de 12% à 5,32 milliards d’euros.

Le bénéfice opérationnel chute quant à lui de 18% à 556 millions d’euros, entraîné à nouveau par l’activité réseaux qui voit le sien passer en un an de 678 à 432 millions d’euros. Seule bonne nouvelle, l’activité Nokia Technologies (commercialisation de la propriété intellectuelle de l’entreprise) voit ses revenus doubler et passer de 169 à 353 millions d’euros tandis que son bénéfice opérationnel  bondit de 84 à 225 millions d’euros.

Pour expliquer ces piètres résultats le CEO de l’entreprise, Rajeev Suri, a indiqué que le marché était plus calme que prévu.

On ne sait pas si ce sont ces chiffres qui ont poussé le directeur financier a démissionner. Toujours est-il qu’il  quittera son poste le 31 décembre prochain. Après avoir occupé un rôle de conseiller pendant deux mois, il abandonnera Nokia pour rejoindre le groupe helvético-suédois ABB, spécialisé dans les technologies de l’énergie et de l’automatisation. Toujours en tant que CFO.