Microsoft va se séparer de 206 salariés en France, soit 10% de ses effectifs. La semaine dernière, un projet d’accord de rupture conventionnelle collective (RCC) a été présenté en ce sens à son comité social et économique.

Ce nouveau dispositif mis en place par la réforme du code du travail de 2017 est une alternative au plan de sauvegarde de l’emploi traditionnel. Il permet de supprimer des emplois sur la base du volontariat sans recourir à des licenciements économiques.

La direction espère signer l’accord collectif début avril pour une homologation par l’administration fin avril. La fin de signature des ruptures conventionnelles individuelles est prévue pour la fin juin avec des départs effectifs pour la fin de l’été au plus tard. Les postes concernés sont répartis dans pratiquement toutes les divisions.

Ce projet de rupture conventionnelle collective s’inscrit dans le plan de 10.000 suppressions de postes annoncé par Microsoft mi-janvier, l’éditeur ayant demandé à toutes ses filiales de participer à l’effort global.

La filiale française continue pourtant d’enregistrer une forte dynamique de croissance (de l’ordre de 20% à fin décembre, selon une source interne). Elle avait même lancé un plan d’embauche en juillet au début de sa nouvelle année fiscale. Plan qu’elle avait dû geler ensuite.

Microsoft France anticipe toutefois des difficultés chez ses clients dans les prochains mois et s’attend à ce qu’ils s’engagent dans une démarche d’optimisation de leurs dépenses cloud après une période d’accélération de leurs investissements liée au Covid. Un certain nombre de prestataires ont d’ores et déjà commencé à se positionner sur ce créneau, engagement de résultat à l’appui.

Avec 10% des effectifs concernés, le plan de Microsoft France va plus loin que le plan de sa maison mère qui porte sur « seulement » 5% de l’effectif. Mais d’autres vagues de licenciements sont à attendre du côté de la corp. La direction française a préféré prendre les devants pour sécuriser son plan.