Emboîtant le pas à IBM et à Amazon, Microsoft à son tour indiqué qu’il ne mettra pas à disposition de la police sa technologie de reconnaissance faciale, tant qu’une loi nationale « fondée sur les droits de l’homme » n’aura pas été mise en place, rapporte le Washington Post. « Nous avons besoin que le Congrès agisse, pas seulement les entreprises technologiques seul. C’est la seule façon de garantir que nous protégerons la vie des gens », a expliqué à au quotidien le président de la firme de Redmond, Brad Smith.
L’éditeur a réitéré ces propos dans un communiqué transmis cette fois à CRN, ajoutant qu’il serait vigilant sur l’usage de cette technologie par d’autres clients. « Nous sommes déterminés à travailler avec d’autres pour plaider en faveur de la législation nécessaire. Nous saisissons également cette occasion pour renforcer davantage nos processus d’examen pour tout client souhaitant utiliser cette technologie à grande échelle », précise le document.
« Les agences qui utilisent la reconnaissance faciale doivent établir «une politique claire d’utilisation et de gestion des données» (y compris des protocoles détaillés qui contrôlent la façon dont la technologie sera déployée), des politiques d’intégrité et de conservation des données et de solides mesures de cybersécurité. Ils doivent également fournir au public des informations sur les « impacts potentiels du service de reconnaissance faciale sur la vie privée » et le « taux de fausses correspondances du service, les impacts potentiels sur les sous-populations protégées et la manière dont l’agence traitera les taux d’erreur, déterminés indépendamment, supérieurs à 1% », avait déjà écrit au mois de mars Brad Smith sur le blog de l’entreprise. Il avait rappelé que des recherches du NIST (National Institute of Standards and Technology) avaient démontré que certaines technologies de reconnaissance faciale avaient rencontré des taux d’erreur plus élevés que 1% dans différents groupes démographiques.