L’acquisition de l’activité logicielle d’HPE (acquise en 2017 pour 8,8 milliards de dollars) est encore difficile à digérer, est un programme complexe et demande beaucoup de travail indique le CEO de Micro Focus, Stephen Murdoch, dans le document financier réglementaire de l’éditeur transmis à la bourse de Londres. Les coûts d’intégration se sont ainsi élevés à 136,9 millions de dollars.

Le dirigeant avertit par ailleurs que les revenus tirés des licences des produits de sécurité ont chuté plus que prévu au cours des six derniers mois, après le départ l’an dernier d’un grand nombre des forces de vente.  Résultat : le chiffre d’affaires du semestre a reculé de 5,3% sur un an à 1,66 milliard de dollars. C’est un résultat conforme aux attentes de la société mais inférieur aux prévisions des analystes, le consensus s’établissant à 1,69 milliard de dollars. Le titre a très logiquement perdu 5,9% dans les échanges après-bourse.

A l’issue du semestre, les activités poursuivies affichent une perte de 78,3 millions de dollars, contre un bénéfice de 600 millions de dollars un an plus tôt. En revanche, les activités abandonnées génèrent 1,48 milliard de dollars. Ce montant reflète les résultats de Suse, soit 37,2 millions de dollars générés avant sa cession le 15 mars 2019 au fonds suédois EQT, ainsi que le résultat de cette cession, soit 1,73 milliard de dollars, et une charge fiscale de 289 millions de dollars. La société dégage ainsi un bénéfice de 1,40 milliard de dollars à l’issue du trimestre, contre 620 millions de dollars un an plus tôt.

Micro Focus confirme ses prévisions de février, réitérées en mars, à savoir une baisse de son chiffre d’affaires 2019 de 4 à 6%. Stephen Murdoch se veut toutefois optimiste pour le long terme. « Bien que l’intégration de l’activité de HPE Software reste un programme de travail complexe et important, nous sommes confiants dans notre capacité à le mener à bien et à concrétiser ainsi notre volonté initiale de faire de Micro Focus une plateforme efficace et optimisée opérant avec des marges conformes à celles du secteur », écrit-il. Il évoque par ailleurs la possibilité de réaliser de nouvelles acquisitions.