Au printemps 2013, usedSoft, pionnier allemand de la vente de logiciels d’occasion, ouvrait sa filiale à Paris. Depuis, revendique la conquête de 1.400 clients dans l’Hexagone, enregistrant une hausse de 40% sur 2016. Aujourd’hui 13% de tous les clients sont issus du secteur public précise la société. Le chiffre d’affaires augmente par ailleurs de 26%, passant de 2,7 à 3,4 millions d’euros de 2015 à 2016.

« Parmi les nouveaux contrats, la part des organismes publics représente même un peu plus d’un client sur six (17%) », indique dans un communiqué François-Xavier Beauval, manager d’usedSoft France. Au regard du chiffre d’affaires, leur part représente 26,5% avec plus de 900.000 euros de ventes. Au sein de ces nouveaux acheteurs, ce sont les villes et les communautés d’agglomération qui détiennent la première place avec un tiers des contrats. Viennent ensuite avec 22% les organismes consulaires et les centres hospitaliers et EPHAD (13%).

Les logiciels d’occasion permettent de réaliser dans certains cas des économies de 50%. Conformément à la décision de la cour de justice de l’Union Européenne du 3 juillet 2012, le commerce de logiciels d’occasion est désormais légal. « Bien souvent les versions n -1 ou n -2 , notamment de Microsoft Office, répondent aux besoins des administrations », estime François-Xavier Beauval. Selon lui la sécurité peut s’avérer un critère décisif dans le cas d’un logiciel sur site acheté d’occasion. « Le secteur public est bien souvent contraint de mettre à l’abri les données sensibles concernant ses administrés : il n’est par exemple pas pensable de se retrouver avec des listes électorales dans le cloud sous prétexte d’économiser des licences. L’achat d’occasion reste une bonne alternative. »