En mai 2013 UsedSoft apparaissait sur le marché français. Un an après, avec 500 clients au compteur, le pionnier allemand du logiciel de seconde main (en réalité des logiciels inutilisés par les entreprises) tire un bilan très positif de ce lancement.

 » La France s’est développée pour devenir, derrière l’Allemagne, de loin le deuxième marché européen du logiciel d’occasion. Et il y a encore ici un potentiel significatif de croissance inexploité pour les prochaines années « , se félicite dans un communiqué François-Xavier Beauval, country manager France.

Les clients se recrutent dans toutes les strates du marché de l’entreprise, depuis les PME jusqu’aux grands groupes, y compris parmi les entreprises du SBF 120, ainsi que dans le secteur public.  » Nous trouvons parmi nos clients de plus en plus de municipalités, d’administrations et même des ministères « , précise le document
Le recours au logiciel d’occasion permettrait à ces clients d’économiser jusqu’à 30%, comparé à l’achat de licences neuves.

Sans surprise, la demande est particulièrement forte pour les logiciels Microsoft, Office 2007 en tête.  » Le numéro un des ventes est Office 2007, tout particulièrement depuis que Microsoft a arrêté le support d’Office 2003 et de Windows XP « , explique François-Xavier Beauval.  » Beaucoup d’entreprises ne souhaitent pas subir la contrainte de devoir acheter la version 2013 très coûteuse. Elles préfèrent se tourner vers le produit très élaboré qu’est Office 2007, qu’elles peuvent acquérir à un prix bien plus abordable. D’autant qu’une migration vers 2007 permet dans bien des cas au client d’échapper à des investissements coûteux en matériel « .
Windows Server, SQL et Exchange figurent également en tête des commandes.

Grâce à leur prix abordable en seconde main, des applications particulièrement coûteuses comme Microsoft Visio et Microsoft Project seraient de plus en plus utilisées par les entreprises, affirme par ailleurs la société munichoise qui a fêté au mois de décembre son dixième anniversaire.

Dans le conflit qui l’opposait aux éditeurs de logiciels, UsedSoft a reçu le soutien de la Cour de justice de l’Union européenne et de la Cour suprême fédérale d’Allemagne. Celles-ci estiment qu’aucun fournisseur ne peut empêcher la revente de logiciels de seconde main, même si un contrat stipule le contraire.

Présente en Allemagne, Autriche et en France, UsedSoft lorgne à présent vers le marché asiatique. Elle vient d’ouvrir une première filiale à Hong Kong afin de couvrir la Chine, l’Inde et l’Asie du Sud-Est.

Rien ne semble s’opposer au développement de la société, si ce n’est le SaaS. Un risque qu’UsedSoft feint d’ignorer. Du moins sur le papier.