Alors qu’Oracle vient de confirmer aux partenaires Sun que les règles en matière de maintenance matérielle allaient changer, un intégrateur US révèle que l’éditeur met aussi fin à la gratuité de Solaris.

 

Oracle enfonce le clou. Après avoir rendu les contrats de support obligatoires sur le matériel Sun, on apprend qu’Oracle va également imposer un contrat de support pour son système d’exploitation Solaris au-delà des 90 jours d’essai gratuit. Un virage à 180° qui risque de faire réfléchir les clients avant de déployer Solaris et les inciter à se tourner vers d’autres OS gratuit.

Sur son blog, Ben Rockwood, le patron du partenaire américain Joyent qui a levé le lièvre, note qu’il est toujours possible de substituer OpenSolaris, qui semble échapper pour l’instant à cette politique du tout payant, à Solaris. Mais il s’inquiète d’être sans nouvelle de la version 2010.03 attendue pour ce mois de mars, alors que la sortie de Solaris 11 serait imminente. De là à penser que les utilisateurs d’OpenSolaris devront désormais se passer de correctifs…

Mais les partenaires ne voient pas forcément ces annonces d’un mauvais œil : « tout ce qui peut contribuer à fixer un prix marché, voire à faire remonter les tarifs vers le haut, n’est pas forcément négatif », explique l’un d’eux. En effet, il y aura désormais un seul niveau de support et son prix sera proportionnel au montant du dossier, ce qui simplifiera les choses. De fait la politique de Sun en matière de services n’était pas claire et faisait l’unanimité contre elle.

En revanche, « il est encore trop tôt pour savoir si au final les clients seront gagnants ou perdants », assure notre partenaire. Pour un simple raison : il n’a été informé qu’il y a quelques heures du changement de tarification et n’a pas encore fait ses calculs. « Un procécédé symptomatique du problème de communication qui existe entre Oracle-Sun et channel », note au passage ce dernier, faisant référence à la roadmap produits qui n’arrive toujours pas et à l’absence de stratégie clairement énoncée.

Reste que chacun s’attend à ce que la nouvelle politique d’Oracle se traduise par une hausse sensible des coûts pour les clients. Ce qui contribuera inévitablement à accélérer la migration d’une partie de la base installée vers d’autres environnements.