Razorfish France et le collectif Green IT publient la première édition de leur baromètre de l’éco-conception digitale. L’objectif annoncé est de fournir un premier jalon évaluant les pratiques digitales des acteurs du CAC 40 et du top 50 du web français.
De toute évidence, les outils fournis depuis des années par le collectif – une centaine de bonnes pratiques, un EcoIndex de mesure – ne suffisent toujours pas pour passer à l’action.
« Il était nécessaire qu’au-delà de l’outil de mesure, nous puissions créer un électrochoc en provoquant la comparaison, pour que chaque entreprise puisse se mesurer aux normes du marché », explique Charlotte Dollot, la directrice générale de Razorfish en France, une agence web du groupe Publicis.
Pour établir le baromètre, les dix pages web les plus consultées de chacun des 40 sites du CAC 40 et des 50 sites du top 50 du web français ont été passées au crible. Résultat : rien que cet échantillon représente 8 millions de kg équivalent CO2, soit l’équivalent de 1.139 tours du monde, et 119 millions de litres d’eau, soit 2.244 années de la consommation d’eau d’une personne en France.
Le score d’éco-conception des 90 sites étudiés s’élève à 29/100, soit la note E sur une échelle EcoIndex allant de A à G. Les sites web institutionnels du CAC 40 ont un score moyen de 34/100 tandis que celui du top 50 web est de 25/100. Le score des sites de services publics est légèrement meilleur que les autres : 37/100, soit une note D.
Parmi les pratiques les plus efficaces pour diminuer l’impact d’un site web, Razorfish et GreenIT citent la réduction du poids des images, l’optimisation du code javascript, les compressions en tout genre, la mise en cache et l’optimisation de l’existant. Cela suppose cependant une sensibilisation de toutes les parties prenantes dans l’entreprise et pas seulement de la personne ou de l’équipe en charge du site internet.