Microsoft n’a plus que deux semaines environ pour proposer une version améliorée d’Azure Local, soit un cloud hybride multi-locataires, aux fournisseurs européens de services cloud, suite à l’accord signé avec le Cispe en juillet dernier. Si la firme de Redmond ne le fait pas ou si elle ne parvient pas à égaliser les prix anticoncurrentiels présumés de ses licences logicielles, elle pourrait se retrouver à nouveau dans un bras de fer juridique.
Pour rappel, le Cispe (Cloud Infrastructure Service Providers in Europe) a fini par abandonner sa plainte contre Microsoft en juillet 2024, suite à la signature d’un accord à l’amiable pour régler un différend portant notamment sur le coût plus élevé de l’exploitation de Windows Server en dehors du cloud Azure. Cet accord confidentiel comprenait trois volets : une version améliorée d’Azure Local (ex Azure HCI Stack) dans les neuf mois, la suspension des audits de licences de Microsoft pendant deux ans et le versement d’un paiement en liquide de près de 30 millions d’euros de Microsoft au Cispe.
En février, deux superviseurs indépendants chargés d’évaluer l’état d’avancement des travaux sur la version améliorée d’Azure Local constataient que Microsoft avait pris beaucoup de retard. A présent, il semble peu probable que l’engagement de Microsoft soit respecté dans les temps impartis.
Selon une source proche du dossier, interrogée par The Register, « la date limite est juste après Pâques. Il est quasi certain que Microsoft ne fabriquera pas le produit à temps ». Par ailleurs, « la plupart des problèmes concernaient la discrimination par les prix et ils demeurent à ce jour ».