Le conseil portugais de la cybersécurité a publié la semaine dernière une résolution visant à interdire aux opérateurs de télécommunications d’utiliser des équipements chinois dans leurs réseaux mobiles 4G et 5G, rapporte l’agence Reuters. Le pays rejoindrait ainsi la liste déjà longue de pays occidentaux bannissant le géant chinois Huawei au nom de la sécurité nationale. Le texte ne mentionne pas le nom de l’entreprise mais appelle à exclure les fournisseurs de pays qui n’appartiennent pas à l’UE, l’Otan ou l’OCDE.

Le gouvernement portugais ne s’est pas encore officiellement exprimé sur le dossier mais, comme le rappelle Reuters, une nouvelle loi lui permet depuis août dernier de déterminer « l’exclusion, les restrictions d’utilisation ou la cessation d’utilisation d’équipements ou de services » des entreprises de télécommunications, en fixant des conditions et des délais pour que les opérateurs s’y conforment.

Cette interdiction serait un nouveau coup dur pour le géant chinois qui a investi des milliards d’euros dans le pays. Sur son site Huawei se félicite de s’être associé à l’Université d’Aveiro et à l’Institut portugais des télécommunications pour ouvrir en 2021 un laboratoire 5G visant à faire du Portugal un leader de la 5G. Le pays pourrait maintenant se tourner vers d’autres fournisseurs comme Nokia ou Ericsson pour y parvenir.