L’adoption croissante des services satellitaires par le secteur des télécommunications devrait porter ce segment du marché mondial à 141 milliards de dollars d’ici 2030 prévoit ABI Research. Le déploiement de constellations de satellites en orbite terrestre basse (LEO) pour les applications de réseau à faible latence et à haut débit, ainsi que l’extension de la couverture du réseau terrestre (TN), sont deux des principaux moteurs qui vont soutenir le décollage du marché pendant la décennie.
« Les services de communications par satellite ont connu une nouvelle vague d’enthousiasme et de convergence avec les réseaux terrestres qui cherchent à s’étendre au-delà de leurs zones de couverture et à combler le fossé numérique », explique Andrew Cavalier, analyste d’ABI Research. Les services satellitaires montrent progressivement qu’ils peuvent répondre aux exigences de performance de classe opérateur tant dans le domaine des liaisons terrestre que pour l’IoT, la connectivité haut débit ou les services mobiles par satellite.
Le marché compte plus de 70 fournisseurs dont les plus influents sont notamment OneWeb, SpaceX, Hughes Network Systems et Globalstar. Leurs constellations en LEO rivalisent pour capter le marché des particuliers dans les zones éloignées et des entreprises à la recherche de réseaux plus résilients et efficaces. ABI Research prévoit que plus de 53 millions de clients utiliseront ces services de communication par satellite d’ici 2030.
Une autre tendance est l’émergence de services satellitaires sur les mobiles rendue possible par des partenariats avec les opérateurs de télécommunications et les fabricants de smartphones. Les principaux ont été noués entre T-Mobile et SpaceX, Telstra et OneWeb, Vodafone et AST SpaceMobile, et Huawei et BeiDou. Ils contribueront à diversifier les sources de revenus dans les prochaines années.
« Le marché révèle de nouvelles voies de développement qui façonneront les partenariats et les opportunités pour les entreprises tout au long de la chaîne de valeur des télécommunications », souligne Jake Saunders, directeur de la recherche du service de communications par satellite d’ABI Research.