Le marché français du Cloud Computing a enregistré une croissance de 46% en 2012, pour atteindre 1.959 millions d’euros, et devrait encore progresser de 35% cette année, selon IDC.

Pour comparaison, la société d’études a établi que le marché informatique hexagonal n’a globalement progressé que de 0,7% l’année dernière, à 45,13 milliards d’euros. Soit une croissance de seulement 300 M€.

Sans le Cloud, c’est donc une décroissance d’environ 0.7% qu’aurait enregistré le marché informatique français. Un tassement du modèle traditionnel au profit du Cloud qui devrait se confirmer dans les prochaines années. IDC prévoit que le marché informatique connaîtra une croissance moyenne de 1,7% par an d’ici à 2016. Cette croissance se décomposera en une progression de 34,4% pour le Cloud mais un recul -0,3% pour le marché traditionnel.

En atteignant 2,645 milliards d’Euros en 2013, le Cloud dépassera alors des marchés tels que l’externalisation applicative, le conseil en informatique ou les postes de travail pour les entreprises.

IDC a identifié les trois principaux segments du Cloud : les services professionnels pour le Cloud privé (incluant le conseil, l’intégration, les développements applicatifs et l’hébergement), les logiciels sous forme de services (incluant les logiciels applicatifs SaaS et les logiciels d’infrastructure de Cloud privés) et les infrastructures sous forme de services (incluant les capacités de calcul et de stockage IaaS).

Des entreprises qui transforment leurs modèles d’achats

IDC constate au passage que le Cloud est désormais largement diffusé en France, 96% des responsables informatiques d’entreprises de plus de 20 salariés en ayant au moins déjà entendu parler et 44% en ayant déjà déployé en interne. À noter que cette proportion a doublé en l’espace d’un an. Et parmi les entreprises non équipées, 24% ont un projet à l’étude. À l’horizon 2015, près des 2/3 des entreprises françaises (60%) auront acquis au moins une solution en mode Cloud.

Enfin, IDC montre que les technologies accompagnant le Cloud Computing (virtualisation, infrastructures convergentes …), la mobilité, les réseaux sociaux, l’explosion du volume de données… ont fortement impacté la physionomie du datacenter. La société d’études prévoit que le nombre de machines virtuelles, déjà élevé, va continuer à se développer et que le nombre de serveurs présents au sein des datacenters baissera en nombre chez les clients finaux, alors qu’il continuera de croître chez les fournisseurs de solutions, lesquels auront aussi des besoins plus élevés en capacité de stockage (+91%).